Accord trouvé, objectif de Jean-François Copé : apaiser. Et "rassembler la famille" durant les sept prochains mois où il sera président de l’UMP, avant de revoter.
Car ça y est, ils ont trouvé un accord. Un pacte en sept points conclu lundi soir entre François Fillon et Jean-François. Au final, le député de Seine-et-Marne reste donc président de l’UMP jusqu’au nouveau vote qui devrait avoir lieu mi-septembre 2013.
Or, s’il est de nouveau candidat à ce moment-là, le président proclamé Jean-François Copé devra se mettre en réserve de sa fonction dès le début de la campagne. A savoir dès le 1er juillet. Donc, le député et maire de Meaux s’apprête à présider l’UMP pour une période de six à sept mois.
Mardi 18 décembre, invité de l’antenne de BFM TV, Jean-François Copé s’est ainsi exprimé sur cette période étrange, voire de transition :
C’est une éternité, six sept mois.
Croyez-moi, quand je vois ce qui s’est passé depuis six mois, c’est une éternité.
>> Sera-t-il ensuite candidat à sa succession ?
Le patron de l’UMP esquive, apaisement oblige, en bonne et due forme et promet d’œuvrer avant tout pour "rassembler la famille" :
Je ne suis pas dans ça aujourd’hui, mon sujet est surtout de reconstruire, d’apaiser.
Le moment viendra où je dirai mes intentions. Aujourd’hui, mon premier objectif est de rassembler la famille.
Insistant, Jean-Jacques Bourdin le relance sur la corrélation entre la future élection de l’automne 2013 et la primaire de 2016.
Pour Jean-François Copé, aucun doute ni problème, le président élu en 2013 ne pourra pas être candidat à une future primaire. Sauf s'il démissionne à ce moment là, explique-t-il :
Il y aura des primaires en 2016. Il est certain qu’au moment des primaires, celui qui préside l’UMP ne peut pas être candidat aux primaires. On est tous d’accord.
Mais le maire de Meaux de préciser aussitôt :
Il faut qu’à l’automne 2016, au moment ou les primaires se déroulent, celui qui est président de l’UMP ne soit pas candidat. S’il est candidat aux primaires, cela veut dire qu’il aura du démissionner.
En 2013 risque ainsi de se reproduire l'une des polémiques de 2012, à savoir : l'élection pour la présidence de l'UMP doit-elle être si déconnectée des ambitions présidentielles des uns et des autres ? La trève signée entre les deux rivaux laisse pour le moment quelques mois de répit.