Comme les petites blagues de François Hollande ou les polémiques initiées par Nicolas Sarkozy, les provocations de Robert Ménard reviennent avec régularité dans l’actualité. La dernière en date ? Une affiche anti-migrants ultra-borderline du maire de Béziers destinée à répondre à l’extension d’un centre d’accueil dans le centre de Béziers et barrée du titre très *modéré* :
"Ça y est, ils arrivent…
"
Interrogé sur cette affiche polémique ce jeudi 13 octobre sur LCI, le vice-président du FN a d’abord tenté de botter en touche. "Robert Ménard est maire de Béziers, il s’adresse aux Biterrois", dit-il avant d’apporter un soutien du bout des lèvres à l’édile élu avec le FN tout en s’attaquant au quotidien régional Midi Libre :
"Je soutiens Robert Ménard dans sa politique municipale mais comme il est, c’est là qu’est le problème, victime d’une désinformation locale d’un journal monopolistique tenu par un ministre socialiste, en l’occurrence monsieur Baylet, eh bien il fait comme il peut pour se faire entendre.
"
Pourtant, assure le compagnon de Marine Le Pen à la ville, cette affiche ne lui "plaît pas des masses". Mais "cette com’ un peu provocatrice", comme il le reconnaît, "fait partie de sa manière de se faire entendre". "Et je le soutiens", répète Louis Aliot qui avait déjà vilipendé Robert Ménard et estimé que le maire s'entourait de gens plus extrêmes que le FN.
Mercredi, une enquête a été ouverte après cette campagne d’affiches municipales de Béziers. Le bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants a ainsi porté plainte contre Robert Ménard pour "provocation à la haine" tandis que SOS Racisme saisissait le procureur de la République de Béziers.
A LIRE AUSSI SUR LE LAB :
> Attaquée par Robert Ménard, la rédaction de Midi Libre dénonce une campagne d'affichage "haineuse"