On le sait, les sarkozystes redoutent que des électeurs de gauche se déplacent pour voter à la primaire de la droite et en perturbent le résultat. Pour les dissuader de se rendre aux bureaux de vote, Gérald Darmanin a même récemment glissé que tous les électeurs seraient obligés de donner leurs coordonnées aux Républicains . Mardi 12 octobre, le coordinateur de campagne de Nicolas Sarkozy a trouvé un nouvel angle d'attaque.
Alors que les directeurs de campagne des sept candidats à la primaire de la droite avaient rendez-vous mercredi 12 octobre au siège de la Haute Autorité de l’élection, Gérald Darmanin a soulevé une requête de dernière minute sur le recomptage des voix, selon les informations du Point .
Le vice-président de la région Hauts-de-France s’est en effet étonné de "l’absence de comptage par les présidents de bureaux de vote des signatures de la charte des valeurs de la droite". On vous aide à y voir plus clair : une fois que le bureau de vote fermera, le président et ses assesseurs devront recompter le nombre de signatures sur les listes d’émargement et le nombre de bulletins de vote. Une opération nécessaire pour s’assurer que les deux nombres correspondent et qu’il n’y a aucun bulletin de vote en plus dans l’urne. Mais pour les équipes de Sarkozy, ça ne suffit pas ! Ils veulent que les chartes signées soient également comptées.
Une vérification supplémentaire totalement inutile pour les autres directeurs de campagne qui y voient une manière "de créer un incident". Darmanin ne comprend pas l’embarras provoqué par sa requête. Il explique au Point :
"Les gens qui tiennent les bureaux sont des bénévoles et il se peut qu'ils ne respectent pas à la lettre les prescriptions de la Haute Autorité. Parons-nous des meilleurs arguments pour dire que le nombre de signatures de la charte correspond au nombre de signatures du cahier d'émargement. Si on va dans des réunions où il faut juste dire ‘oui oui c'est formidable’, il suffit de le dire !
"
Interrogé par l’hebdomadaire, la présidente de la Haute Autorité Anne Levade a assuré qu’elle "examinerait" cette requête avant de donner une réponse. On pensait que tous les détails réglés. On s'était trompés.