LE TÉLÉPHONE PLEURE - "Le Président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a nommé Guillaume Larrivé, Guillaume Peltier, Valérie Debord et Brigitte Kuster porte-paroles du parti. D’autres nominations sont à venir, précisant notamment les nouvelles fonctions de Sébastien Huyhe et Lydia Guirous." Deux phrases lapidaires par lesquelles LR annonçait l'éviction, décidée par le patron, de Lydia Guirous du porte-parolat du parti, le 6 janvier. Une nouvelle qui a forcément révolté l'intéressée. D'autant plus que Nicolas Sarkozy n'avait visiblement pas pris la peine de lui en toucher deux mots auparavant.
Alors, cette NKM en puissance a cherché à avoir un début d'explication de la part de l'ex-chef de l'État. Et a mis son téléphone en état de siège (sans résultat) d'après ce que L'Obs de jeudi 14 janvier raconte (lien payant) :
"Elle s'est ruée sur son téléphone, a bombardé Nicolas Sarkozy de SMS, rempli sa boîte vocale de messages. Cinq jours plus tard, toujours rien, pas d'explication, pas la moindre réponse.
"
Pas un "au-revoir", pas un "merci", pas même un "oust". Et ce malgré une certaine insistance. Un silence radio digne des plus grands moments de solitude de Jean-Marie Le Pen.
Une version démentie par Lydia Guirous auprès du Lab :
"Ce n'est pas du tout mon genre. J'ai appelé une seule fois pour dire que je ne souhaitais plus travailler au sein de la direction de LR, j'ai laissé un message. Je ne vois pas pourquoi je me serais acharnée à appeler, je ne sais pas faire ça, je n'aime pas ça. Et puis j'ai un peu d'amour propre aussi. Il faut avoir un peu de classe et ne pas se mettre à genoux.
"
Entrée au porte-parolat du parti en juin après avoir séduit Nicolas Sarkzozy par son discours cash et son "courage", l'étoile filante le quitte donc par la petite porte à peine 7 mois plus tard. Avec quelques faits d'armes et autres boulettes à son actif.
Oh, LR a bien tenté, tout de même, de la retenir en lui proposant un poste de "déléguée nationale aux nouveaux adhérents". Mais pas question pour Lydia Guirous de "sacrifier ses idées pour un poste". L'histoire s'arrête donc là.
Et aujourd'hui, l'ancienne figure montante de la rue de Vaugirard fait même l'éloge... d'Alain Juppé. À L'Obs, elle explique :
"Juppé me touche, il incarne la méritocratie républicaine, son entourage est plus structuré et plus raisonnable que celui de Sarkozy, et son projet pourrait rassembler les Français.
"
La routourneatourné, donc. Elle concède toutefois : "Le vrai problème, ce n'est pas Nicolas Sarkozy, c'est qu'il est très mal entouré."
[Edit 17h40 : ajout déclarations Guirous au Lab]