A trois jours de la remise du rapport Gallois sur la compétitivité de l'économie française, les propositions d'Arnaud Montebourg sur le même sujet fuitent dans la presse.
Les Echos se sont procurés un "memorandum en faveur d'un dispositif de relance productive" daté de la seconde quinzaine d'octobre.
Dans ce texte, les préconisations du ministre du Redressement productif qui propose 20 milliards d'euros d'allégements de cotisations patronales pour les salaires compris entre 1,6 et 2,5 SMIC. Des propositions dont il est précisé qu'elles sont "soumises à l'arbitrage du gouvernement".
"Arnaud Montebourg entend imprimer sa marque dans les réformes que prépare l'exécutif pour améliorer la compétitivité des entreprises", écrit le site du quotidien.
Dans le viseur du ministre, les cotisations sociales patronales à hauteur de de 20 milliards d'euros. Un allégement qui concernerait les salaires compris entre 2.281 à 3.465 euros bruts par mois. Soit 3,1 millions de personnes, selon les Echos.
Mais toutes les entreprises ne seraient pas éligibles. Seuls les investissements "créateurs de nouveaux produits ou processus" pourraient en bénéficier.
Pour compenser le manque à gagner de 20 milliards dans le budget de la sécurité sociale, le ministre suggère des modifications dans la fiscalité :
> mettre à contribution "les secteurs protégés de l'économie" comme "la restauration, le secteur bancaire et l'immobilier" ;
> baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales ;
> suppression progressive de l'abattement pour frais professionnels des retraités les plus fortunés ;
> sollicitation de la fiscalité environnementale
Le commissaire général à l'investissement, Louis Gallois, remettra lundi à Jean-Marc Ayrault son rapport. Le lendemain, le Premier ministre réunira le gouvernement, dont Arnaud Montebourg, en séminaire pour arrêter les décisions en matière de compétitivité.