Confusion autour d'un rapprochement UMP-FN dans le Tarn

Publié à 21h22, le 05 février 2014 , Modifié à 21h22, le 05 février 2014

Confusion autour d'un rapprochement UMP-FN dans le Tarn
(La Dépêche du midi)

POROSITÉ - "L’alliance entre la droite classique et le Front national à Graulhet n’aura duré que 24 heures", écrit ce mercredi la Dépêche du midi. Dans cette ville de plus de 11.000 habitants, la liste soutenue par l'UMP et celle du Front national ont failli fusionner lundi soir avant un brusque refroidissement.

Etape 1 : lundi 3 février au soir 

Le candidat divers droite, Bruno de Boisseson, soutenu par l'UMP, tenait sa première réunion publique. Avec un présent remarqué dans la salle : Jean-Pierre Rousseau, candidat du Front national

Selon La Dépêche, les deux hommes y vont alors d'un échange d'amabilités, jusqu'à poser ensemble pour la photographie finale. Le candidat du FN est notamment intervenu pour attaquer le maire socialiste Claude Fita, avant de lancer à l'adresse de son hôte: "Nous sommes d'accord à 99% sur un programme commun."

Le candidat soutenu alors par l'UMP a lui aussi évoqué "un programme local commun" qui serait mis en oeuvre par "des conseillers municipaux sans étiquette", sans toutefois parler de fusion.

Etape 2 : le divorce, dès mardi 

Dès le lendemain, il n'est plus question d'avancer bras dessus bras dessous. L'alliance n'est pas au programme et cela froisse le candidat du FN. Il dénonce à l'AFP le "manque de franchise" de son partenaire d'un soir qui "s'est refusé à employer le mot de fusion ou d'union".

Le candidat frontiste, dont le parti a frôlé 40% des voix lors des cantonales de 2011, juge la ville prenable et assure "préférer rester seul" plutôt que de participer à la liste du candidat de la droite traditionnelle, en se privant de son étiquette FN. 

De son côté, le secrétaire départemental, Jean-Paul Piloz a rappelé qu'il n'y aurait "aucune alliance politique sous peine d'exclusion du FN". Quant au candidat divers droite, il se passera désormais du soutien officiel de l'UMP. Dans un communiqué, le responsable départemental du parti et maire de Lavaur Bernard Carayon a expliqué: "Boisseson ne souhaite le soutien d'aucune formation politique."

Pendant ce temps, l'UDI se frotte les mains avec le député du département, Philippe Folliot, qui défend la candidature d'un membre de son parti et fustige cette tentative de rapprochement : 

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