CONSEIL DE PARIS - Un voeu a été adopté par la majorité socialiste, Front de gauche et écologiste au conseil de Paris lundi 14 octobre dans la soirée. L'exécutif s'engage à réfléchir à la création d'un village d'insertion pour les populations roms dans Paris. Si ce voeu n'engage pas juridiquement les élus, il marque une volonté politique.
Tout est parti d'une initiative des communistes et du Parti de gauche, menés par Ian Brossat, proposant de créer un village d'insertion dans le très riche 16e arrondissement.
Lundi, la majorité a décidé de remplacer le voeux du Front de gauche par un voeu dit "de l'exécutif municipal", signé de l'adjointe au maire socialiste chargée de la Solidarité, de la Famille et de la Lutte contre l'exclusion, Olga Trostiansky.
Ce dernier ne cible plus les Roms mais "les personnes vivant dans des campements" car "toutes ne se revendiquent pas de la culture rom".
Autre changement : la majorité ne cible pas un arrondissement en particulier mais parle d'un village d'insertion "dans Paris". Elle s'engage à "expertiser l'opportunité de créer un village d'insertion", et non à le créer immédiatement.
Enfin, le voeu promet de mettre à disposition des logements vacants dès cet hiver "afin d'y accueillir des familles vivant en campement". Il rappelle qu'aucun arrondissement "ne peut se considérer exempté de cet effort", et cite tout particulièrement l'ouest parisien.
Voici le texte du vote adopté par les socialistes, les communistes, le Parti de gauche et les écologistes :
Contacté par le Lab, Ian Brossat, chef de file des communistes à Paris, s'est dit "plutôt content de ce voeu qui marque une avancée". [Retrouvez les débats lors du conseil de Paris sur le site du groupe communiste et des élus du Parti de gauche, par ici.]
Interrogé sur l'opportunité de la création d'un tel village d'insertion lundi, Jean-Marc Ayrault a répondu "pourquoi pas".