Gilles Bourdouleix tente de justifier son faux courrier des lecteurs devant son conseil municipal

Publié à 08h30, le 15 octobre 2013 , Modifié à 08h42, le 15 octobre 2013

Gilles Bourdouleix tente de justifier son faux courrier des lecteurs devant son conseil municipal
Gilles Bourdouleix en 2010 (Maxppp).

Conseil municipal légèrement tendu pour Gilles Bourdouleix lundi 14 octobre au soir. Le député-maire de Cholet, anciennement UDI, a dû s'expliquer face à une opposition goguenarde après l'envoi d'un faux courrier des lecteurs à la presse.

Petit retour en arrière. Le 12 octobre, Ouest France raconte avoir reçu un mail du cabinet de l'élu dans lequel était joint un modèle de courrier épinglant la presse. De "faux lecteurs" devaient suivre ce modèle pour faire savoir leur mécontentement aux médias locaux. Problème : la combine est expliquée dans le corps du mail ... et envoyée aux dits médias par erreur. On peut y lire :

Bien leur dire de ne pas faire un transfert ou un faire suivre mais bien enregistrer cette pièce jointe [intitulée "courrier des lecteurs", ndlr] et ensuite la télécharger. Il ne faut pas que la presse voit quoi que ce soit.

Il faut qu'il signe de son prénom et nom puis son adresse choletaise.

Face à un conseiller d'opposition s'exclamant "'on se fout des Choletais !", Gilles Bourdouleix a tenté de s'expliquer le 14 octobre au soir. Une scène filmée à son insue qu'a diffusé Ouest France sur son site :

 

Selon le député-maire, ce courrier était une initiative isolée d'un "monsieur" et rien ne prouve que la mairie a participé à son élaboration. L'homme aurait simplement demandé l'avis du maire avant de poursuivre son initiative :

Il n'y a rien dans le mail ! Il n'y a rien dans le mail ! Il n'y a rien. (...) Regardez dans le mail ce qui peut vous prouver que le texte en question a été rédigé ici à la mairie. (...)

Monsieur, vous ne comprenez rien ! Vous êtes pitoyable, pitoyable !

Le texte a été envoyé par un monsieur pour voir si ça ne posait pas de problème qu'il envoie ça.

Quant à la précision comprise dans le mail "il ne faut pas que la presse voit quoi que ce soit", Gilles Bourdouleix répond :

Evidemment, il ne fallait pas que la presse voit qu'on avait échangé avant sur le sujet.

Le député-maire est en guerre avec la presse locale, tout particulièrement depuis qu'un journaliste du Courrier de l'Ouest a rapporté ses propos sur les gens du voyage.

La vidéo diffusée ce mardi par Ouest France a été prise à son insue. Lui avait refusé de répondre à un journaliste de France 3 Pays de la Loire dans ce que la chaine avait ironiquement appelé "la plus courte interview de la carrière de Gilles Bourdouleix".

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