Les discussions entre les deux meilleurs ennemis de l'UMP n'ont pas abouti ce lundi soir à l'Assemblée nationale. Lundi 3 décembre, François Fillon et Jean-François Copé se rencontraient afin de trouver un accord et une sortie de crise pour l'UMP.
Mais les échanges devront se poursuivre mardi, pour tenter de trouver une solution. "Rien" n'ayant encore été "tranché" entre les deux hommes, a communiqué l'entourage de l'ex-Premier ministre.
Résultat : le député Jérôme Chartier, porte-parole de François Fillon, a assuré que l'ex-Premier ministre serait présent mardi matin à la conférence des présidents de l'Assemblée nationale en tant que président du groupe dissident Rassemblement-UMP. Une manière d'acter une fois de plus l'existence d'un groupe parlementaire différent de celui de l'UMP de Jean-François Copé et Christian Jacob.
C'est l'une des craintes du patron des députés UMP qui se met en place.Le Lab dévoilait vendredi une lettre de Christian Jacob à ses collègues parlementaires de l'UMP. Le président copéiste du groupe UMP au Palais Bourbon avait écrit à tous les députés du parti afin d’apaiser les tensions et de préserver une certaine unité à l'Assemblée nationale.
A 10 heures, François Fillon assistera donc à la conférence des présidents de l'Assemblée nationale.
Après cela, la répartition des places dans l’hémicycle pourrait être modifiée afin de séparer physiquement le groupe UMP et celui du R-UMP. Par ailleurs, la composition des commissions permanentes pourrait également être revue, comme le prévoit le réglement de l'Assemblée nationale. "Je ne peux m’y résoudre", expliquait vendredi Christian Jacob.
Sur Twitter, le député Lionel Tardy s'interroge sur l'attitude à adopter pour la journée de mardi :
#UMP#RUMP ... malgré 2 RDV, toujours pas d'accord entre @jf_cope et @francoisfillon ... nouveau RDV demain ... ont fait quoi à 15 h ? — Lionel TARDY (@DeputeTardy) December 3, 2012
Mardi, à 15 heures, se déroule la traditionnelle séance de questions au gouvernement lors de laquelle les députés UMP et du R-UMP pourraient donc être physiquement séparés dans l'hémicycle.
La répartition des questions sera également en question. Selon Le Figaro
, il est possible que le groupe UMP et le R-UMP aient à se partager les six questions prévues initiallement pour le groupe de Christian Jacob.
Mardi, c'est également la date qu'avait fixée Nicolas Sarkozy pour son ultimatum
. Vendredi, l'ancien chef de l'Etat avait fait savoir qu'il souhaitait voir un accord d'ici là, sinon, "je dirai que vous êtes tous les deux disqualifiés pour diriger un grand parti", avait-il menacé par l'intermédiaire de différentes sources.