UMP : comment Jacob veut sauver les apparences à l’Assemblée nationale

Publié à 10h18, le 30 novembre 2012 , Modifié à 10h29, le 30 novembre 2012

UMP : comment Jacob veut sauver les apparences à l’Assemblée nationale
Les députés UMP quittent l'Hémicycle, en juillet 2012. (Maxppp)

[Document Lab] – Christian Jacob a écrit à tous les députés du parti, qu’ils appartiennent au groupe UMP ou au groupe RUMP, afin d’apaiser les tensions et de préserver une certaine unité à l'Assemblée nationale. "Je crains que le ridicule ne finisse par tuer", explique ainsi le président copéiste du groupe UMP au Palais Bourbon.

 

  1. "Ne pas se ridiculiser si c'est encore possible"

    Dans la stratégie d'apaisement qui se joue en coulisses après plus de dix jours de psychodrame public et médiatique, Christian Jacob fait tout pour préserver une unité -de façade?- des parlementaires de l'UMP.

    Plusieurs questions "logistiques" se posaient après la scission d’une partie des députés UMP fillonistes, partis créer un nouveau groupe parlementaire, le RUMP, fort de 71 membres.

    Pour y répondre, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale a ainsi écrit, jeudi 29 novembre, à l’ensemble des députés du parti désormais présidé par le contesté Jean-François Copé pour jouer la carte de l’apaisement.

      

    Ainsi ce très proche de Jean-François Copé écrit-il dans cette missive :

    Je continue à penser que la division de notre groupe est une folie dévastatrice pour notre famille politique. […]

    Sinon, je crains que, s’agissant de notre situation, le ridicule ne finisse par tuer.

    Une lettre que le Perchoir s'est procuré et que voici :

    Alors que la scission du groupe UMP originel en deux groupes distincts devait engendrer une nouvelle répartition des bureaux, des places dans l’Hémicycle et de la composition des huit commissions permanentes de l’Assemblée, Christian Jacob tente un geste d’ouverture :

    Je propose de ne pas modifier la répartition des places dans l’Hémicycle car la division physique solderait notre échec total. Je ne peux m’y résoudre. 

    Par ailleurs, j’ai l’intention de ne pas modifier à ce stade la composition des commissions permanentes comme le Règlement le prévoit.

    En revanche, le patron des députés UMP se fait plus menaçantà l’approche de la prochaine conférence des présidents où devrait siéger François Fillon, président du nouveau groupe RUMP et qui devrait acter la scission au Palais Bourbon :

    Mardi prochain, si rien n’a bougé, la majorité constatera lors de la conférence des présidents que notre division est réelle. […]

    D’ici mardi, j’appelle toutes celles et ceux qui ont compris l’absurdité et les risques infinis d’une division sans fondement à se rapprocher.

    Quant à la nouvelle répartition du temps de parole entre les deux groupes de droite, Christian Jacob rappelle qu’il est de "la responsabilité collective" de la gérer "avec le sens de l’intérêt général".

    Ce qui donne, pour les questions au gouvernement, séance phare des mardis et mercredis dans l’Hémicycle :

    Nous devrons également gérer les questions au gouvernement pour ne pas nous ridiculiser plus que de raison si c’est encore possible

Du rab sur le Lab

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