J'Y SUIS, J'Y RESTE - Lâché publiquement par le patron de l'UMP sur la côte Est des États-Unis, Frédéric Lefebvre, candidat aux législatives partielles en Amérique du Nord, contre-attaque en pointant les récentes mises en examen de Guy Wildenstein.
En lice pour devenir député de la première circonscription des Français de l'étranger, l’ancien ministre sarkozyste a été battu par Corinne Narassiguin, élue avec 54% en juin 2012 .Une élection annulée huit mois plus tard.
Revoici donc Frédéric Lefebvre, investi une seconde fois par l'UMP, qui souhaite prendre sa revanche dans les urnes.
Mais cette fois-ci, Guy Wildenstein, le délégué de l'UMP sur la côte Est des Etats-Unis, ne l'entend pas de cette oreille. Et il se lâche contre le candidat désigné par Paris sur le site French Morning :
Je ne le soutiendrai pas, j’avais prévenu Paris, dès l’annonce de l’annulation de l’élection, que ce serait une erreur de donner à nouveau l’investiture à Frédéric Lefebvre.
On ne m’a pas écouté, tant pis. On a bien vu que la mayonnaise n’a pas pris. Il est clair maintenant que Frédéric Lefebvre n’est pas en phase avec les Français d’Amérique.
En juin dernier, je ne pouvais pas le savoir. En bon petit soldat de l’UMP j’avais accepté. Mais là, il est de mon devoir de dire à Paris ce qu’est la position des militants ici et qu’ils font une erreur en n’écoutant pas la base.
Sollicité par Le Lab, Frédéric Lefebvre nous fait parvenir un communiqué dans lequel il reconnaît avoir “eu connaissance des propos de Guy Wildenstein à la presse” et contre-attaque :
Je ressens un peu de tristesse car c'est toujours du gachis.
Ceci étant, je comprends aussi qu'il s'agit là de la réaction d'un homme visiblement blessé par les évènements que chacun connaît, dont il fait l'objet.
Il faut donc relativiser.
Je n'en dirai pas davantage. Cela m'est absolument et totalement étranger.
“Les évènements que chacun connaît” ? Guy Wildenstein a été mis en examen en février 2013 pour fraude fiscale . Le 6 juillet 2012, le fils du marchand d’art Daniel Wildenstein a par ailleurs été mis en examen dans le cadre d’une autre affaire, après la découverte, lors d’une perquisition à l’institut Wildenstein à Paris, d’une trentaine d’oeuvres d’art "disparues ou volées".