Croissance nulle au 2nd trimestre : le gouvernement et Copé pointent les grèves et la CGT

Publié à 09h53, le 29 juillet 2016 , Modifié à 21h52, le 30 juillet 2016

Croissance nulle au 2nd trimestre : le gouvernement et Copé pointent les grèves et la CGT
Jean-François Copé et Michel Sapin © Montage le Lab via AFP

Ça va un peu moins mieux sur le front de l'économie. L'Insee annonce vendredi 29 juillet que la croissance a été nulle au second trimestre 2016, contre +0,7% au premier, et alors qu'une hausse de 0,3% était attendue. D'après l'Institut national de la statistique et des études économiques, l'activité économique est notamment plombée par la consommation et un recul des investissements.

Reconnaissant un chiffre "décevant", le ministre des Finances Michel Sapin explique, dans un communiqué, ce résultat comme suit :

 

"

Il s'explique évidemment avant tout par la croissance exceptionnelle du 1er trimestre, mais également par des effets ponctuels au 2nd trimestre, notamment les grèves dans les raffineries qui ont pesé sur la production.

"

Le gouvernement fait ici référence au mouvement social contre la loi Travail, sans pour autant désigner nommément un quelconque syndicat ayant participé à ces actions de blocage du mois de mai.

Jean-François Copé, lui, ne s'en prive pas. Sur BFMTV, l'ancien président de l'UMP et candidat à la primaire de la droite réagit à cette nouvelle et y voit deux coupables : la politique fiscale du gouvernement et la CGT de Philippe Martinez, clairement cités. Le député-maire LR de Meaux dit :
 

"

L'échec est caractérisé aujourd'hui. Il est lié à des décisions qui, au début du quinquennat de monsieur Hollande, étaient mauvaises : beaucoup trop de hausses d'impôts. Et puis ensuite par des désordres sociaux considérables - je pense que monsieur Martinez, la CGT, la manière dont ils ont bloqué le pays, ça a eu des conséquences absolument dramatiques sur les décisions des investisseurs et des ménages.

"

Un argumentaire similaire, donc, à une nuance près : là où Michel Sapin estime que ces blocages ont "pesé sur la production", l'ex-ministre délégué au Budget sous Jacques Chirac considère pour sa part qu'ils ont découragé "les investisseurs et les ménages".

Du rab sur le Lab

PlusPlus