Si "Ayrault est une déception", "Montebourg, c’est une caricature de Montebourg". Invité de BFM TV, mercredi 19 décembre, Daniel Cohn-Bendit estime que, s’il était fidèle à lui-même, Arnaud Montebourg quitterait le gouvernement.
Certes, les Verts du gouvernement avalent des couleuvres, mais Arnaud Montebourg également. Pour Daniel Cohn-Bendit, coprésident du groupe vert au Parlement européen, l’attitude d’Arnaud Montebourg n’est pas justifiable. Comme dans son interview au Monde daté du 19 septembre dans laquelle le ministre du Redressement productif tente d’isoler Jean-Marc Ayrault et répète que la nationalisation est "une solution d’avenir".
L’eurodéputé juge ainsi "scandaleux" cet entretien accordé par le ministre au quotidien du soir :
Montebourg, c’est une caricature de Montebourg.
Son interview dans le Monde, c’est scandaleux.
Il a tort (sur la nationalisation comme solution d’avenir, ndlr).
Et la grande gueule de la politique franco-allemande de conseiller à l’ancien troisième homme de la primaire socialiste de quitter le gouvernement :
Il est pas d’accord, il se tire. C’est son problème.
Je dis simplement qu’il est gonflé de dire "j’ai raison" et toute la France est d’accord. Un homme droit dans ses bottes dit : "je quitte le gouvernement et je fais autre chose".
Dans le viseur également du sniper écolo, Jean-Marc Ayrault, qu’il n’avait pas épargné lors de ses précédents passages dans les médias. Ainsi, Daniel Cohn-Bendit en rajoute une couche sur le Premier ministre, "une déception" selon lui et un problème : agir encore comme s’il était le maire de Nantes.
Ayrault est une déception. On croyait que c’était quelqu’un d’ouvert. Il ne l’est pas.
Il a oublié dans son disque dur d’y mettre la modernité. Quand on voit comment il traite le problème de Notre-Dame-des-Landes, c’est aberrant.
Faut qu’il arrête d’être maire de Nantes.