Période difficile pour la campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris. La candidate UMP est confrontée à la menace d'une liste dissidente à droite, à la colère de l'UDI et à une opinion qui ne lui semble pas favorable selon les sondages.
Comment le camp d'en face gère-t-il cela ? Par le silence. Le directeur de campagne d'Anne Hidalgo, Rémi Féraud, assure ce lundi 23 décembre sur France Culture qu'il laisse la droite "s'entre-tuer" :
Nous nous attendions à ce que son parachutage soit un échec. Parce que l'ensemble des éléments étaient réunis pour cet échec. Nous ne nous attendions peut-être pas à ce que cet échec soit aussi important, tôt, et manifeste. Ca ne nous fait pas pleurer.
Que l'explosion soit aussi forte, nous ne nous y attendions pas. Nous les laissons s'entre-tuer.
Le maire du 10e arrondissement de Paris remet en question la capacité de NKM à diriger Paris, alors qu'elle doit régler les tensions de sa propre famille politique :
Je suis un peu comme les Parisiens, je ne comprends pas tout les tenants et aboutissants de leurs querelles. Ce qui est vrai c'est que, quand on arrive à ce point là à ne pas rassembler son camp et à le diriger, comment gouverner et conduire une ville aussi grande et aussi importante que Paris ?
Christophe Girard, maire PS du 4ème arrondissement, admet au JDD.fr que la campagne d'Anne Hidalgo fait une pause. Pour aller loin, les socialistes préfèrent ménager la monture :
Anne Hidalgo n’a pas ménagé sa peine depuis le début de la campagne, elle a besoin d’une petite pause, comme nous tous.
La dernière sortie de la candidate socialiste date de samedi, aux côtés de Manuel Valls. Et sa dernière interview a été donnée jeudi 19 décembre à Radio Classique.