Dans son hommage au général Bigeard, Nadine Morano tient à préciser qu'il était "fier" d'elle

Publié à 15h43, le 15 février 2016 , Modifié à 15h45, le 15 février 2016

Dans son hommage au général Bigeard, Nadine Morano tient à préciser qu'il était "fier" d'elle
© LIONEL BONAVENTURE / AFP

AUTOPROMO - Rendre hommage à un grand disparu, c'est bien. Mais si cela peut aussi vous être bénéfique, c'est encore mieux. Nadine Morano ne s'y trompe pas.

Ce lundi 15 janvier, l'eurodéputée LR et candidate à la primaire de la droite et du centre rend hommage, sur son compte Facebook, au général Bigeard. Dimanche, était commémoré le sixième anniversaire de la mort du militaire, qui aurait eu cent ans cette année. Appelé sous les drapeaux en 1936, il était ensuite entré dans la résistance au sein des Forces Françaises Libres, avant de devenir une figure centrale des guerres d'Indochine et d'Algérie (avec une dimension polémique liée à cette dernière et à la torture, voir en fin d'article) et de finir sa carrière comme général 4 étoiles. Il avait aussi été député UDF de Meurthe-et-Moselle et secrétaire d'État à la Défense de Valéry Giscard d'Estaing.

La ville de Toul, où il est né et mort, lui rendait donc hommage ce dimanche, en présence (entre autres) de Nadine Morano, élue du cru. Cette dernière partage le reportage réalisé par France 3 à cette occasion sur sa page Facebook et écrit : "Marcel Bigeard, nom de code Bruno pour les paras, est un personnage d’exception. Je n’aurais pas manqué hier la cérémonie de commémoration du centième anniversaire de sa naissance à Toul. [...] Général aimé de ses troupes, Secrétaire d’État à la défense, député, c’était un homme qui aimait la France."

Puis elle ajoute :

 

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Je lui porte une grande affection. Lui qui m’accompagnait de ses conseils m’avait dédicacé sa photo 'A notre Nadine Morano, inégalable et dont je suis si fier'. Moi, je suis fière de l’avoir connu !

"

Et voilà comment l'eurodéputée LR rend hommage à un "personnage d'exception" tout en indiquant que ledit personnage avait la plus grande considération pour elle. Malin.

Le général Bigeard est aussi un personnage controversé pour son sôle dans la bataille d'Alger en 1957 et l'usage de la torture par l'armée française dans ce conflit marquant de la décolonisation. Torture qu'il avait qualifiée de "mal nécessaire" en 2000, indiquant qu'il s'agissait d'une "mission donnée par le pouvoir politique" mais démentant l'avoir pratiquée lui-même, comme l'avait rappelé Le Parisien au moment de sa mort. En 2007, il expliquait :

 

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Nous avions affaire à des ennemis motivés, des fellaghas, et les interrogatoires musclés, c'était un moyen de récolter des infos. Mais ces interrogatoires étaient très rares et surtout je n'y participais pas. Je n'aimais pas ça. Pour moi, la gégène était le dernier truc à utiliser.

"

Il n'avait cependant émis aucun remords à ce sujet, déclarant : "Je ne regrette rien ! Nous avons fait face à une situation impossible".

Du rab sur le Lab

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