Le temps de parole final des candidats à la primaire de la droite est-il révélateur ? Du premier débat, diffusé jeudi 13 octobre, on retiendra que les quinze minutes réglementaires n’ont pas été respectées par tous. Si François Fillon (15’01), Bruno Le Maire (15’01), Jean-Frédéric Poisson (15’12), Alain Juppé (15’26) et Jean-François Copé (15’31) sont à peu près rentrés dans les clous, Nicolas Sarkozy a largement dépassé son temps de parole avec 16’40 au total. Celle qui a le moins parlé est Nathalie Kosciusko-Morizet, avec 14’21.
Sur France Info ce vendredi, Nathalie Kosciusko-Morizet veut croire que la différence de plus de deux minutes entre elle et l’ancien Président est effectivement révélatrice. Le fait qu’elle soit une femme n’est certainement pas étranger à son effacement durant le débat, estime-t-elle :
"Je voudrais qu’on respecte les temps de parole, parce que, vous voyez, hier, il y avait deux minutes de temps de différence entre le candidat qui a parlé le plus et la candidate, parce que c’est une candidate, tiens c’est un hasard, qui a parlé le moins. Je dis ça, je dis rien. Mais deux minutes sur quinze minutes, c’est quand même beaucoup.
"
L’ex-ministre de l’Écologie dénonce qu’on ne lui ait "pas forcément" passé la parole quand elle la demandait.Son *coucou* a d'ailleurs été très remarqué par les téléspectateurs. "Je n’ai pas mis ça sur le compte de la misogynie, se défend-elle toutefois. Ça s’est trouvé comme ça". Mais malgré tout, NKM trouve que la différence de temps de parole ne relève pas du hasard. Et lance donc un message à ses concurrents et futurs intervieweurs. Rendez-vous au prochain débat le 3 novembre.