Démission collective de 50 militants du Parti de Gauche en Aquitaine pour dénoncer la "dérive autoritaire du parti"

Publié à 18h59, le 14 février 2014 , Modifié à 21h15, le 14 février 2014

Démission collective de 50 militants du Parti de Gauche en Aquitaine pour dénoncer la "dérive autoritaire du parti"

L'exclusion d'une future tête de liste pour apéro avec l'ennemi n'a pas plu à une cinquantaine de militants du Parti de gauche, qui ont annoncé ce 14 février leur démission collective du parti de Jean-Luc Mélenchon.

Cette dizaine de militants d'Aquitaine dit dénoncer "l'absence d'écoute" et une "dérive autoritaire" des instances régionales et nationales. Les militants évoquent deux évènements marquants ayant motivé leur décision.

Le premier d'entre eux a eu un écho national : début février, le Parti de gauche a retiré son investiture à un candidat aux municipales de Périgueux, Maurice Melliet, pour avoir partagé un whisky avec l'ancien maire UMP de la ville, Yves Guéna, figure du gaullisme, ancien ministre de droite et par ailleurs bon ami du futur candidat du PdG.

La coprésidente du parti, Martine Billard, avait estimé qu'il y avait des "gestes politiques importants". Jean-Luc Mélenchon, en revanche, avait assuré que cet incident n'était que "la goutte de whisky qui a fait déborder le vase", avançant plusieurs exemples pour prouver que Maurice Melliet avait un "comportement inacceptable" et qu'il aurait dû être "jeté dehors bien avant cette séquence".

Les militants aquitains démissionnaires évoquent également l'exclusion des membres du comité de Libourne (Gironde) après un "désaccord sur le choix du premier de liste Parti de Gauche, sur une liste citoyenne".

Ils considèrent leur démission comme une alerte :

On se considère comme des lanceurs d’alerte. On dénonce la dérive autoritaire du parti, depuis un an. On ne le fait pas de gaieté de coeur, on est malheureux de cette situation.

Du rab sur le Lab

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