Jean-Luc Mélenchon sur la destitution du candidat Parti de gauche à Périgueux : "ce n'est pas une affaire de whisky"

Publié à 09h41, le 06 février 2014 , Modifié à 09h45, le 06 février 2014

Jean-Luc Mélenchon sur la destitution du candidat Parti de gauche à Périgueux : "ce n'est pas une affaire de whisky"
(Maxppp)

"C’est la goutte de whisky qui a fait déborder le vase." Invité de France Culture ce 6 février, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur la destitution de Maurice Melliet, qui devait conduire la liste du Parti de gauche à Périgueux lors des municipales. Un retour sur investiture dû, selon les explications de la co-présidente du parti Martine Billard, a un apéro partagé avec une figure de l'UMP locale.

Visiblement très agacé par ce sujet, Jean-Luc Mélenchon a quant à lui expliqué ce jeudi que ce verre entre deux bords politiques n'était pas la raison principale de ce retrait et une occasion de plus, selon lui, de le "diaboliser" :

C’est la goutte de whisky qui a fait déborder le vase. Le communiqué est peut-être mal rédigé en mettant en avant ce seul argument… on pensait que ça ne vous intéresserait pas le reste.

Dans cette histoire tout ce qui a été trouvé, c’est une occasion de plus de me diaboliser car je serais intolérant.

Le Parti de gauche a une ligne politique, pas deux. Quand on fait ce choix on respecte sa ligne politique, son éthique et sa méthode.

L'ancien candidat à la présidentielle revient alors sur le profile de Maurice Melliet et assure qu'il a "un comportement inacceptable" et qu'il aurait dû être exclu du Parti de gauche depuis longtemps.

En cause notamment, son rôle de "directeur de la communication" de Hervé Couasnon, un de ses candidats insolites de la présidentielle de 2007 et de 2012. Faute d'en avoir suffisamment pour se présenter, ce même Hervé Couasnon a voulu donner ses parrainages à Marine Le Pen. Ce que reproche aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon à Maurice Melliet :

Ce monsieur a un comportement qui est inacceptable. Il a été le directeur de la communication d’un imbécile qui a appelé ses parrains à l’élection présidentielle – car il était candidat à l’élection présidentielle - à reporter leur parrainage sur Madame Le Pen.

Il a été le directeur de communication de quelqu’un qui prétendait qu’il fallait inscrire sur le front des condamnés leur condamnation.

Et bien cela ce n’est pas compatible avec le Parti de gauche. Et je me demande comment ça se fait qu’on n’a pas jeté dehors ce type bien avant cette séquence-là.

Jean-Luc Mélenchon évoque un "parent pouilleux" que chaque famille politique est amenée à découvrir un jour ou l'autre.

Quant au pot en question, partagé par Maurice Melliet avec Yves Guéna, ancien maire UMP de la ville, figure du gaullisme et "ami de 30 ans", le coprésident du Parti de gauche n'en prend pas ombrage, et explique que lui même est amené à "boire des cafés" avec ses adversaires politiques : "ce n'est pas une affaire de whisky."

Le 5 février, Maritine Billard avait expliqué au contraire que ce verre commun n'avait rien d'anodin et parlait d'un "geste politique important".

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