TAXI 3 - Dans la guerre entre taxis traditionnels et VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur), il y a d'abord eu le décret pour imposer aux VTC un délai d'attente obligatoire de 15 minutes pour toute réservation. Il y a ensuite eu l'annulation par le Conseil d'Etat de ce décret. Voici l'acte 3 avec annonce d'une "mission" sur le sujet par le Premier ministre.
Invité de France 2 ce 6 février, Jean-Marc Ayrault a dit prendre acte de la suspension de son décret par le Conseil d'Etat, qui a jugé qu'il portait "une atteinte grave et immédiate aux intérêts économiques" des sociétés de VTC. En réponse, il annonce qu'une "mission confiée à une personnalité" va être mise en place pour remettre à plat ces questions de taxis/VTC :
Les taxis ne refusent par cette concurrence seulement il ne faut pas qu’elle soit déloyale. C’est le sens des décisions que le gouvernement avait prises mais qui ont été remises en cause par le Conseil d’Etat.
Donc nous allons reprendre ce travail. Il faut à la fois améliorer le service rendu aux usagers et en même temps faire en sorte que la profession de taxi, qui nécessite un investissement - ça coûte 200.000 euros pratiquement à un taxi pour s’installer, il ne faut pas qu’il y ait de disparité à ce niveau.... (il ne termine pas sa phrase)
Pour réussir à trouver la solution, nous allons reprendre le travail avec une nouvelle mission confiée à une personnalité. Pour à la fois ne pas pénaliser une profession et améliorer la qualité du service rendu.
Les taxis traditionnels dénoncent depuis plusieurs mois une concurrence déloyale exercée par les VTC. Ces derniers proposent des courses sur réservation et ne sont pas soumis à la même réglementation que les taxis. Pas d'obligation de licence et pas de tarif réglementé. En retour, ces voitures avec chauffeur ne prennent pas de clients à la volée, dans la rue.
Le décret du gouvernement visait à rétablir un équilibre en imposant un délai obligatoire de 15 minutes pour toute réservation par VTC, chose refusée par le Conseil d'Etat le 5 février.
Parallèlement, la société de VTC Uber a créé une autre polémique en lançant mercredi une nouvelle application dite de "covoiturage urbain". Un particulier peut conduire d'autres particuliers au volant de son propre véhicule, et ce en échange d'une rémunération. Alain Vidalies a estimé que cela "généralisait, organisait, le travail au noir".