Démission de Cahuzac, bonnes et mauvaise nouvelles

Publié à 20h40, le 19 mars 2013 , Modifié à 22h12, le 19 mars 2013

Démission de Cahuzac, bonnes et mauvaise nouvelles
François Hollande et Jérôme Cahuzac, en janvier 2013, sur le perron de l'Elysée. (MaxPPP)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel analyse la démission du ministre du Budget.

  1. Trois bonnes nouvelles, une mauvaise nouvelle

    Bonne nouvelle : le parquet est indépendant

    Aux ordres du pouvoir, il aurait classé sans suite. Au lieu de quoi, il demande une information judiciaire pour fraude fiscale et selon le communiqué du parquet :

    Perception par un membre d'une profession médicale d'avantages procurés par une entreprise dont les services ou les produits sont pris en charge par la Sécurité sociale, blanchiment et recel de ce délit.

    Bonne nouvelle : Mediapart est conforté

    Mediapart, Edwy Plenel, on aime ou on n’aime pas. Mais ce n’est pas le sujet. Site d’information indépendant, Médiapart avait pris de gros risques en s’attaquant à Jérôme Cahuzac. Si l’affaire s’était totalement dégonflée, sa légitimité aurait été gravement entamée.

    Bonne nouvelle : Hollande sait trancher

    Accusé de toujours tergiverser, le président de la République a décidé. Il n’a pas retenu son ministre du Budget, malgré ses grandes qualités.

    Mauvaise nouvelle : la présomption d’innocence est morte

    Il y a longtemps, très longtemps, tant qu’une personne n’était pas condamnée, elle était présumée innocente.

    Il y a quelque temps, "jurisprudence Balladur", la mise en examen valait condamnation et imposait démission.

    Désormais, la simple ouverture d’une information judiciaire suffit pour faire de la personne concernée un a priori coupable.

Du rab sur le Lab

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