Ce mercredi 23 février, des dizaines d'élus, principalement de l'UMP, ont manifesté devant l'Elysée afin de demander à être reçus par François Hollande. Ils souhaitent évoquer leur opposition au projet d'ouverture du mariage aux couples de même sexe et réclament un référendum sur le sujet.
Des députés de la majorité ont vivement réagi à cette action avec des métaphores historiques.
Sur Twitter, Olivier Dussopt, député PS de l'Ardèche a fait une analogie avec la marche des ligues de 1934 :
Marcher sur l'Elysée, tout un symbole. Parfois, les symboles en disent plus que les actes. Honteux #1934lelab.europe1.fr/t/les-parlemen… via @lelab_e1 — Olivier Dussopt (@olivierdussopt) January 23, 2013
Le parlementaire estime que cette marche est un symbole semblable à celui des ligues d'extrême droite. En 1934, ces groupes se sont rassemblés devant l'Assemblée nationale dans une manifestation antigouvernementale qui a tourné à l'émeute, avec une quinzaine de morts.
De son côté, Sergio Coronado, élu EELV des Français de l'étranger a considéré sur LCP ce mercredi que "cette marche de parlementaires sur l’Elysée" lui rappelait "des heures un peu sombres", faisant implicitement écho à l'histoire :
La droite est réduite à se donner des porte-paroles caricaturaux, le président a décidé de recevoir des leaders un peu fantasques. Je trouve étonnant que des parlementaires aient ce matin décidé de marcher sur l'Elysée, ça me rappelle des heures un peu sombres.
Le 20 janvier, les parlementaires Yann Galut et Patricia Schillinger, fondateurs du collectif de la Gauche forte, jugeaient ce mouvement antirépublicain et factieux :
Cette provocation honteuse pour notre République. En effet, marcher sur la Présidence de la République est un acte lourd de sens, d’inspiration antirépublicaine et factieuse.
Ils font un autre parallèle historique, appelant à l'histoire de la Troisième République. Ces deux parlementaires voient dans leurs collègues sénateurs et députés les héritiers du général putschiste Boulanger :
Les organisateurs ne peuvent ignorer la force du symbole qu’ils s’apprêtent à commettre. Faut-il leur rappeler qu’ils inscriront leurs pas dans ceux des partisans du général putschiste Boulanger qui avaient appelé à manifester en leur temps devant l’Elysée ?