Des parlementaires et élus locaux votent symboliquement le droit de vote des étrangers au Sénat

Publié à 18h02, le 24 juin 2013 , Modifié à 18h42, le 24 juin 2013

Des parlementaires et élus locaux votent symboliquement le droit de vote des étrangers au Sénat
Photo d'Ivan Valerio

#PRESSION - Ils veulent occuper le terrain. Des parlementaires et élus locaux se sont rassemblés ce lundi 24 juin au Sénat pour une cérémonie symbolique d'octroi du droit des étrangers. Sans surprise, ils ont voté en faveur de cette promesse de François Hollande pendant la campagne électorale. 

Réunis par les écologistes Esther Benbassa, sénatrice, et Sergio Coronado, député, ils se sont retrouvés dans les murs du Palais du Luxembourg, salle Clemenceau, pour une discussion et un vote solennel. "Une sorte de congrès", défendait l'élue EELV

Cartes d'électeurs en main, les élus ont donc voté à "corps levé". Un petit groupe a même entonné "résistance ! résistance !" au moment du résultat, dans cette salle totalement acquise à la cause du droit de vote des étrangers.

Voir la vidéo capturée par Ivan Valerio :

Ce scrutin n'a qu'une valeur symbolique mais il met la pression sur l'exécutif pour qu'il tienne la promesse numéro 50 de François Hollande pendant la campagne présidentielle. 

L'initiative a soulevé une polémique dans les rangs de l'opposition. Elle a été l'objet d'une question au gouvernement par lle député UMP Claude de Gamay, visiblement inquiet. Alain Vidalies, ministre délégué aux relations avec le Parlement avait alors soutenu cet événement, renvoyant l'élu UMP aux conceptions de démocratie et de liberté de débattre : 

Lors de sa conférence de presse du 16 mai 2013, François Hollande avait apporté un éclairage sur ses intentions à ce sujet. Promis, l'exécutif lancera ce sujet après les municipales, avait-il expliqué.

Le chef de l'Etat avait donc écarté la possibilité d'un référendum sur le vote des étrangers non-communautaires aux élections locales. Le risque ? Le même que celui qui existe aujourd'hui : pour réviser la constitution, l'exécutif doit obtenir la majorité des 3/5e au Parlement, non garantie à l'heure actuelle.

Du rab sur le Lab

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