Des référendums qui risquent de faire pschit

Publié à 09h13, le 15 février 2012 , Modifié à 10h23, le 16 février 2012

Des référendums qui risquent de faire pschit
Référendum sur le quinquennat dans un bureau de vote à Marseille. (Maxppp)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel montre en quoi les référendums envisagés par Sarkozy pourraient ne pas voir le jour.

  1. Référendums, un trompe l'oeil

    Nicolas Sarkozy sort une nouvelle botte secrète pour tenter de gagner des voix, la promesse de référendums. Référendum sur l'indemnisation des chômeurs, référendum sur les juges des sans-papiers, référendum sur la règle d'or, la liste s'allonge chaque semaine.

    Rien ne dit qu'il le fera, tant le référendum est une arme dangereuse, puisque les oppositions les plus disparates peuvent se regrouper un instant, juste pour dire non.

    Rien ne dit non plus qu'il pourrait le faire, pour plusieurs d'entre eux. La Constitution prévoit deux voies référendaires, celle de l'article 89, celle de l'article 11. Pour la première, visant la révision de la Constitution, il faut d'abord un vote conforme du Sénat. Très peu probable depuis qu'il est passé à gauche. Pour la seconde, qui contourne le Parlement, le Conseil constitutionnel estime qu'elle peut être utilisée pour les lois, pas pour réviser la Constitution. Voilà qui bloquerait les référendums sur la règle d'or ou l'immigration.

    Tout cela, les experts de l'Elysée le savent. Mais qu'importe, l'annonce de référendum sert avant tout de slogan…

  2. Si la France était gouvernée par référendum

    Sur lelab.europe1.fr

    Devançant les plans élyséens, le Lab s'est demandé à quoi ressemblerait la France si elle était gouvernée par ce type de scrutin. Sortie de l'euro, euthanasie, cannabis, mariage gay, etc., nous avons placé devant des urnes virtuelles - en nous basant sur des sondages récents - les sujets qui pourraient changer le pays. On dépouille.

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