Devant les cadres LR, le "au revoir et bonne chance" de Fillon qui se met en retrait du "combat" politique

Publié à 17h33, le 24 avril 2017 , Modifié à 17h44, le 24 avril 2017

Devant les cadres LR, le "au revoir et bonne chance" de Fillon qui se met en retrait du "combat" politique
François Fillon © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

ALLEZ BYE - Il est venu quelques minutes, pour s'adresser aux ténors LR, au lendemain de son élimination au premier tour de la présidentielle. Devant le bureau politique de son parti lundi 24 avril, François Fillon a une nouvelle fois "assumé ses responsabilités", sans se "dérober". Et s'il a brièvement évoqué le "pilonnage intensif" dont il estime avoir été victime, il a surtout abordé l'avenir immédiat de sa famille politique : les élections législatives , un "combat" auquel il ne participera pas.

Annonçant une sorte de mise en retrait (temporaire ?) de la vie politique, l'ancien Premier ministre a déclaré ce qui suit, selon la retranscription de son intervention envoyée à la presse :

"

Avec les législatives, une autre bataille commence. J’ai la certitude que Les Républicains peuvent obtenir un score favorable qui sera utile à la France.



[...] Ce combat, il est désormais entre vos mains. Je n’ai plus la légitimité pour le livrer avec vous.

"

Ni à leur tête, ce qui est logique, ni même "avec" eux, ce qui sous-entend qu'il ne cherchera pas à se représenter dans sa circonscription parisienne, pour laquelle l'investiture LR avait été accordée à Nathalie Kosciusko-Morizet. François Fillon va donc globalement disparaître du paysage politique.

"Je vais redevenir un militant de cœur parmi les autres. Je vais devoir penser ma vie autrement, panser aussi les plaies de ma famille", a-t-il également dit aux cadres LR. Et plusieurs journalistes rapportent cette ultime phrase lâchée en partant :

"

Au revoir et bonne chance.

"

Contrairement à Benoît Hamon qui a fait de l'anti-Jospin au soir de sa déculottée historique en affirmant ne pas compter "déserter" en ces temps de recomposition annoncée à gauche, François Fillon s'efface donc, laissant la suite de l'histoire s'écrire sans lui.

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