La réforme des retraites est votéeà l'Assemblée nationale en première lecture. Par 270 voix contre 249, le gouvernement a fait voter son projet. Mais sans avoir l'adhésion de l'ensemble du groupe socialiste dont une partie de l'aile gauche a boudé l'adoption.
Dix-sept députés socialistes se sont abstenus sur ce texte, comme le montre l'analyse du scrutin, dont les mesures phare sont l'allongement progressif de la durée de cotisation à 43 ans et l'instauration d'un compte pénibilité.
Parmi eux :
> Pouria Amirshahi
> Jean-Pierre Blazy
> Fanélie Carrey-Conte
> Nathalie Chabanne
> Dominique Chauvel
> Pascal Cherki
> Jérôme Guedj
> Razzy Hammadi
> Mathieu Hanotin
> Jérôme Lambert
> Christophe Léonard
> Jean-Claude Perez
> Michel Pouzol
> Barbara Romagnan
> Suzanne Tallard
> Stéphane Travert
> Jacques Valax
Avec ces socialistes abstentionnistes, les écologistes et les radicaux de gauche se sont également abstenus. Le Front de Gauche a voté contre un texte jugé "anti-social", l'UMP et l'UDI aussi, pour des raisons différentes.
Lors des débats, huit socialistes de l’aile gauche du parti, comme Jérôme Guedj, Pascal Cherki ou Barbara Romagnan,avait déjà voté contre l’allongement progressif de la durée de cotisation jusqu’à 43 ans en 2035.
Jérôme Guedj avait notamment jugé que "l'allongement de la durée de cotisation n'était pas dans le logiciel de la gauche, historiquement favorable à une réduction du temps de travail."
Mise à jour, 19h40 :
Sur Twitter, Bruno Le Roux réagit à ses 17 députés en désaccord avec la réforme des retraites en estimant qu'il était parfois plus courageux de voter pour que de voter contre.
@PierryckB il y a quelquefois plus de courage à voter qu'à s'opposer. Et les 268 députés qui ont fait voté Pour ne sont pas des godillots ! — Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) October 15, 2013