Le Parti socialiste répond à Marion Maréchal-Le Pen. Après avoir été qualifiée de "salope" et de "conne" par l'assistant parlementaire d'un sénateur socialiste, la députée du Front national avait annoncé porter plainte et avait envoyé une lettre à Harlem Désir.
Réponse ce mardi 15 octobre de Solférino, qui juge les propos de Jean Bourdeau, collaborateur du sénateur Jean-Pierre Michel, "stupides, grossiers et inutiles", dans un communiqué envoyé par la porte-parole du Parti socialiste Laurence Rossignol.
Mais le PS s'en prend surtout à Marion Maréchal-Le Pen après avoir attaqué les mots de l'assistant parlementaire.
Pour sa porte-parole, ce propos est exprimé à "l'encontre d'une personne qui est elle même l'héritière d'une longue tradition politique de propos souvent déplacés".
Faisant le lien avec son grand-père, Jean-Marie Le Pen, qualifié de "premier insulteur de la vie politique française", sa tante, ou les engagements de Marion Maréchal-Le Pen, notamment contre le mariage des homosexuels :
Je comprends qu'elle soit mécontente, mais elle porte fièrement le nom du premier insulteur de la vie politique française.
Les oreilles de madame Maréchal Le Pen était bien moins senbibles quand elle n'était pas la cible et qu'elle défilait au milieu des pancartes homophobes et sexistes ou quand son grand-père tenait des propos racistes ou antisémite ou quand sa tante prône le déremboursement de l'IVG.
La veille, Jean Bourdeau, l'assistant parlementaire de de Jean-Pierre Michel avait publié une série de tweets contre Marion Maréchal-Le Pen, reprenant les mots de Guy Bedos à l'encontre de Nadine Morano. Il avait eu pour l'occasion le soutien de son sénateur.
La députée FN du Vaucluse a demandé au Parti socialiste de sanctionner l'assistant parlementaire d'un sénateur PS qui l'a insultée dans un tweet. Dans sa lettre à Harlem Désir, Marion Maréchal-Le Pen estime que c'est "un pas de franchi dans l'attaque sexiste" :
Connaissant l'attention particulière que vous portez à la condition de la femme et à la lutte contre la misogynie, comme cela a été relevé lors de l'incident fort regrettable du caquetage à l'Assemblée nationale, je vous saurais gré de mettre vos actes en cohérence avec vos paroles et de sanctionner ce type de propos indignes du débat public.