DROIT DE VISITE - Les pères en situation de divorce et dans l'impossibilité de voir leur enfant se sont invités à l'agenda gouvernemental.
Ce week-end du 16 février, deux pères se sont retranchés sur deux gruesà Nantes pour faire entendre leur voix et l'un refuse toujours de descendre. Jean-Marc Ayrault a annoncé que la ministre de la Justice et celle de la Famille recevraient "la semaine prochaine" l'association SOS Papa et d'autres associations de défense des droits des pères.
Invitée d'Europe 1 ce 18 février, Dominique Bertinotti a déjà donné sa position, sans vouloir rentrer dans le cas particulier du père de Nantes. Elle souhaite "renforcer le système de médiation familiale"et refuse de rendre la garde alternée automatique dans les procédures de divorce, chose demandée par ces associations.
En France, nous avons plutôt une culture du conflit que de la médiation. Il faut que nous développions un nombre de professionnels de la médiationbien plus important qu’aujourd’hui, mettre les parents autour d’une même table, trouver la meilleure solution pour leurs enfants …
La justice ne devrait intervenir qu’après cette médiation.
La ministre de la Famille disait la même chose sur France Info la veille au soir :
Seuls 8% des couples divorcés y ont recours.On demande à la justice d’arbitrer dans des conflits douloureux sans cette étape de la médiation.
Il faut qu’on la professionnalise, qu’on la renforce, qu’on forme des spécialistes (…) Il faut expliquer aux parents leur intérêt à trouver des conventions parentales.
La médiation familiale vise à entamer le dialogue entre les deux parents pour trouver un accord sur l'autorité parentale et le droit de visite avant l'audience devant le juge aux affaires familiales. Les médiateurs bénéficient d'une formation et d'un diplôme qui leur est propre.
A l'heure actuelle, 73% des enfants de divorcés vivent chez leur mère. Un déséquilibre dénoncé par les associations de pères qui souhaitent que la garde alternée deviennent la norme. Chose exclue fermement par Dominique Bertinotti. "Est-ce envisageable ?", lui demande le journaliste :
Non, très clairement non.
Il n’y a pas un système qui puisse l’emporter sur un autre. Chaque couple, chaque situation particulière, doit pouvoir bénéficier d’une véritable écoute, d’un véritable dialogue. Je plaide pour un véritable système de médiation familiale
Bertinotti : "Une culture du conflit plus que...par Europe1fr