Elle prend toutes les pincettes nécessaires, souligne qu'il ne s'agit que d'une "piste" et qu'un "groupe de travail" planche sur un thème plus général mais l'idée est bien relancée par Dominique Bertinotti : pourquoi ne pas donner le droit de vote dès 16 ans, uniquement pour les élections municipales ?
Interviewée par RMC ce 24 septembre, la ministre délguée à la Famille confirme une information de L'Opinion sur la possibilité d'un statut de "pré-majorité" pour les jeunes à partir de 16 ans, accordant de nouveaux droits dont celui de voter aux municipales. Mais pas uniquement, insiste Dominique Bertinotti :
Ça ne se résume pas à une réflexion sur le droit de vote.
Nous avons des jeunes et des adolescents qui peuvent commencer à travailler à 16 ans, dont la majorité sexuelle est à 15 ans, avec des droits dans certains cas mais aussi des incapacités dans d’autres.
Un jeune de 16 ans ne peut pas créer d’association, n’est pas associé de manière systématique au choix de son orientation scolaire ou professionnelle.
C’est vraiment réfléchir sur une conquête de la citoyenneté et non pas ce passage brutal à l’âge de 18 ans où l’on acquiert tous ces droits. Mais plutôt une prise de responsabilité avec des droits et des devoirs peut-être plus tôt.
Pas d'impact dans le domaine judiciaire, précise également la ministre.
Une ministre qui, comme souvent, marche sur des oeufs, pour ne rien brusquer. L'idée en est encore au stade du "groupe de travail" et Dominique Bertinotti refuse même de se déclarer si tôt "favorable" à un droit de vote prématuré car cela serait "caricatural" :
C’est une des pistes. Je pense que ce serait une bonne implication, on ne peut pas dire qu’on fait confiance à la jeunesse et ne pas chercher une forme de responsabilisation.
Aux élections locales je n’y verrais pas forcément un obstacle. (...)
Il y a un groupe de travail avec des experts et pour une fois que le politique peut dire qu’il souhaite les différents avis avant de décider ...
Le temps de la décision n’est pas encore là mais je pense que c’est bien de poser la question de la responsabilisation de nos adolescents, avec les devoirs qui s’accompagneront.