Dominique Strauss-Kahn s'est exprimé à l'AFP et aux caméras d'iTélé au sujet de la crise ce vendredi 21 septembre. C'est la première fois que l'ancien patron du FMI s'exprime sur un sujet politique depuis son entretien accordé au JT de TF1 de Claire Chazal en septembre 2011. Presque un an jour pour jour.
C'est en marge de son déplacement à Marrakech pour y tenir une conférence face à des étudiants que DSK a fait part de sa volonté d'apporter des solutions à la crise économique actuelle.
Il s'affiche critique envers les pouvoirs publics actuels et estime qu'il n'y a actuellement pas beaucoup d'idées nouvelles :
"C'est plus facile d'être critique quand on est à l'extérieur. Mais la critique peut être constructive. Je pense qu'il faut des idées nouvelles. Il n'y en a pas beaucoup sur la table. J'en propose certaines, elles sont bonnes ou moins bonnes, chacun jugera. Mais nous avons besoin d'idées nouvelles pour avancer. La période les réclame, sinon nous allons, notamment en Europe, nous enfoncer dans plusieurs années de croissance faible avec toutes les conséquences que ça peut avoir".
L'ex patron du FMI a indiqué ne plus être dans le temps "de l'action" mais celui de la "réflexion", assurant n'en tirer "aucune" frustration :
"Je ne participe plus à l'action mais il y a un temps pour tout. Je participe beaucoup à la réflexion, au travers des universités, des colloques, des think tanks."
DSK évoque son rôle dans les années à venir. Il compte continuer à donner son avis sur des questions d'économie politique :
"Je ne veux pas surestimer mon rôle personnel, j'espère que quelques idées auxquelles je tiens pourront aboutir, ou faire réfléchir (...). C'est un rôle qui me convient bien et que j'entends tenir dans les années qui viennent".
Au Monde, il expliquait déjà que, selon lui, "les grands personnages qui nous dirigent ont besoin d'avoir peur pour travailler ensemble. "Aujourd'hui, il manque de pilotes, au niveau mondial, au niveau européen, juge DSK. Les rencontres ressemblent à des discussions au coin du feu."
A Marrakech, il a pris la parole pendant près d'une heure avant de répondre aux questions des 200 à 300 étudiants présents, une semaine après avoir participé à une conférence en Ukraine. Il doit participer à un autre colloque en Corée du Sud en octobre.