"Je crois que ça fait quelques années que c’est une revendication forte et un élément puissant d’intégration." Cécile Duflot est en désaccord avec Manuel Valls sur le droit de vote des étrangers et elle le fait savoir. Ce 18 septembre sur France Inter, la ministre de l'Egalité des territoires s'est opposée aux propos de son collègue du gouvernement en insistant : " Ca fait vingt ans que c'est une urgence (...) Beaucoup l'ont dit d'ailleurs, parfois en changeant d'avis ! Je crois que c'est une évidence pour tout le monde maintenant."
La veille, Manuel Valls avait estimé exactement l'inverse dans Le Monde : "Est-ce que c'est aujourd'hui une revendication forte dans la société française ? Un élément puissant d'intégration ? Non. Ça n'a pas la même portée qu'il y a trente ans."
La ministre précise quant à elle que cet engagement sera tenu "l'année prochaine". [Lire à ce sujet : "Le droit de vote des étrangers, c'est pour quand ?]
Ce n'est pas la première fois que les deux ministres montrent leurs différences de points de vue par médias interposés. Le 16 août, alors que les évacuations de camps de Roms se multipliaient avec l'aval du ministre de l'Intérieur, Cécile Duflot avait demandé à ce "qu'on ne mette pas à la rue des familles, des enfants, des petits bébés, dans des situations tragiques".
A lire également sur Le Lab :
> Des députés socialistes demandent à François Hollande de mettre en oeuvre sa promesse de campagne sur le droit de vote des étrangers