"Je ne suis pas blonde et je n'ai pas de lunettes rouges". La campagne d'Eva Joly est un naufrage et Cécile Duflot soutient plus que du bout des lèvres sa candidate en difficulté.
Vendredi dans une interview à Nice Matin, la patronne des écolos estime que "la chute est enrayée" mais reconnait que "la spirale n'est pas très positive". Elle laisse même entendre entre les lignes qu'elle aurait préféré une autre candidature et argumente pour sauver les meubles de son pacte avec le PS.
"Nous ne sommes pas dans une spirale très positive."
Sur nicematin.com
Interrogée dans les colonnes de Nice Matin, Cécile Duflot reconnait que, crédité entre 1% et 2,5% d'intentions de vote dans les sondages, son parti est dans une situation bien délicate.
Nous ne sommes pas dans une spirale très positive. Et puis il est vrai [Eva Joly] a un ton de voix, un accent, une manière de s'exprimer qui ne rentrent pas dans les codes habituels.
Est-ce que cela suffit à expliquer la situation ?
Tout cela reste bien mystérieux...
Encore plus révélateur, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie ne nie pas quand on lui demande si elle regrette le choix de cette candidature.
Je suis une écologiste qui prend le monde tel qu'il est et qui n'est pas dans la posture.
Et le monde tel qu'il est, c'est qu'Eva Joly a été désignée par notre primaire.
Et dans une expression dont elle a le secret, Cécile Duflot refuse de se faire "ratatiner" par François Hollande avec qui elle a conclu un pacte alors que les sondages n'étaient pas aussi catastrophiques. La conseillère régionale d'Ile-de-France espère qu'il ne sera pas remis en cause en argumentant :
Pas grand monde ne pense que le poids des écologistes dans la société est égal au poids d'Eva Joly dans les sondages.
Enfin, dans une vidéo mise en ligne sur le site de Nice Matin, la patronne des verts prédit qu'Eva Joly va "continuer à être elle même" et appelle les électeurs au "pari du choix d'un vote utile" le 22 avril, date du premier tour.