C'EST NON - C'est la petite histoire qui montait ces derniers temps : et si un huitième groupe à l'Assemblée, estampillé "centre-gauche" et soutien de la majorité présidentielle, voyait le jour à l'Assemblée ? Manuel Valls, Olivier Falorni (ex-PS) ou encore François-Michel Lambert (pourtant LREM) y travaillaient d'arrache-pied, tentant de rallier à eux les élus PRG (dont la présidente du parti Sylvia Pinel) et les trois nationalistes corses qui ont fait leur entrée historique au palais Bourbon à l'occasion des dernières législatives. Mais cela ne se fera finalement pas.
Olivier Falorni (qui avait battu Ségolène Royal en tant que dissident PS en 2012), l'a annoncé à la presse mardi 27 juin, jour de la première séance de la nouvelle législature et date limite de dépôt des groupes parlementaires. Comme le relaient plusieurs journalistes sur place, le député non-inscrit de Charente-Maritime a mis en avant des divergences de fond avec les trois députés indépendantistes corses notamment :
Pas de huitième groupe à l'Assemblée : "le groupe ne se fera pas, je ne veux pas siéger avec les nationalistes", annonce Falorni. #directAN
— eric hacquemand (@erichacquemand) 27 juin 2017
Falorni/Échec d'un groupe DVG avc Ind corses «Qd on me dit que la priorité doit être l'amnistie ds prisonniers corses,ce n'est pas possible» pic.twitter.com/VwVj3ZliK2
— T Quinault Maupoil (@TristanQM) 27 juin 2017
"Je ne siégerai pas dans un groupe à n'importe quel prix", affirmé Olivier Falorni qui tente de faire un groupe "de centre gauche" #directAN
— Alexandre Boudet (@Alex_Boudet) 27 juin 2017
Plus prosaïquement, il semblerait surtout que l'initiative n'ait pas eu le succès escompté et que moins de 15 députés (seuil minimal pour créer un groupe) aient accepté de faire partie de l'aventure. Et ce alors que le même Olivier Falorni claironnait pourtant, pas plus tard que deux jours plus tôt, avoir "réuni plus d'une vingtaine de députés"...
Ce mardi, Manuel Valls a finalement obtenu du groupe LREM l'autorisation de siéger avec la majorité présidentielle en tant qu'apparenté, après avoir annoncé son départ officiel du Parti socialiste.
On en reste donc à 7 groupes à l'Assemblée, ce qui est déjà du jamais vu depuis les tout débuts de la Ve République et la législature 1958-1962. 7 groupes qui sont tous présidés par des hommes, malgré un hémicycle plus féminin que jamais.