L’écotaxe, à qui la faute ? Si tout le monde - NKM et Jean-Louis Borloo en tête - se renvoie la balle, Thierry Mariani, ancien ministre UMP des Transports, ne supporte plus ces tirs croisés. Pour lui, puisque personne n’assume la responsabilité, il s’agit d’un "bal des faux culs et des lâches".
Sur RTL, ce mardi 5 novembre, le député UMP des Français de l’étranger a tenu à faire sa propre mise au point, rappelant qu’en 2009 "le Grenelle de l’Environnement est voté dans la joie et l’allégresse, à l’unanimité".
Et de préciser le déroulé de l’affaire :
En mai 2009 est lancée la procédure. En aout 2009 sont choisies les deux entreprises (quatre offres en réalité ont été reçues, et trois préselectionnées, ndlr), qui sont habilitées à participer au dialogue compétitif, à l’appel d’offre. Ensuite, les services de l’Etat, c’est-à-dire des ingénieurs, analysent les offres.
Alors au gouvernement, Thierry Mariani dit aujourd’hui "assumer à 100%" sa part dans la mise en place de l’écotaxe, aujourd’hui suspendue, dont il a signé "le classement" avec Nathalie Kosciusko-Morizet.
Et il y a le classement des offres, que j’ai signé, que j’assume à 100%. Je l’assume totalement.
Aussi développe-t-il sa critique sur les "faux culs" et "les lâches", de droite comme de gauche.
Des faux culs parce que tout le monde semble découvrir aujourd’hui cette taxe qui, je le répète, a été votée dans l’allégresse et que le gouvernement – au pouvoir quand même depuis un an et demi – s’il n’y avait pas eu cette histoire en Bretagne, était enchanté d’appliquer cette taxe.
Dans son viseur :
>> Les élus locaux qui ont défilé dans son bureau du ministère. Et Thierry Mariani d’évoquer le cas d’Arnaud Montebourg, aujourd’hui ministre du Redressement productif et plutôt discret sur le sujet.
Je me souviens d’avoir eu le bal des élus locaux dans mon bureau. Au hasard, Monsieur Montebourg, président du conseil général de Saône-et-Loire, qui venait m’expliquer que l’écotaxe devait rester dans son département pour financer la RCEA.
>> Les députés
Le député UMP s’en prend également à "la représentation nationale" qui, selon lui, n’assume pas ce qu'elle a voté :
L’écotaxe était une bonne taxe. La représentation nationale, à l’unanimité, qui se défausse et oublie ce qu’elle a voté, a dit en 2008 ou 2009 que c’était une bonne taxe.
>> Jean-Louis Borloo
Enfin, il regrette le manque de courage de Jean-Louis Borloo qui a lancé, en 2009, l’appel d’offres :
Il y en a qui en ce moment célèbrent leur mariage mais ils feraient mieux aussi d’assumer leurs responsabilités.
En politique, le courage, c’est quand on a voté des choses défendables, d’être en première ligne pour les défendre.