COINCIDENCE – Quelques heures à peine avant l’officialisation du mariage entre l’UDI de Jean-Louis Borloo et le Modem de François Bayrou, l’UMP a sorti l’artillerie pour "banaliser l’événement", selon les termes utilisés par Jean-François Copé, cité par l’Agence France Presse. Une coïncidence ?
A l’issue de son bureau politique, l’UMP a dévoilé son intention de présenter "un projet d’alternance". Le parti de la rue de Vaugirard présentera ainsi "les grandes lignes d'un projet d'alternance" pour la France, lors d'un conseil national qui se tiendra "fin janvier ou début février" 2014, a affirmé Jean-François Copé.
Faut-il voir un lien de cause à effet entre cette annonce et l'union Borloo/Bayrou ? Aucunement, rétorque Jean-François Copé. A l’origine de cette initiative, non pas le mariage des centres, officiellement, mais la nécessité, selon le président de l’UMP "d’apporter des réponses crédibles et sérieuses" à la "situation extrêmement grave que traverse notre pays".
Le rapprochement des centres fait pourtant peur à la droite et notamment aux sarkozystes de l’UMP. Et à Nicolas Sarkozy lui-même. L’entourage de l'ancien président confirmait au JDD que cette union entre l’UDI de Jean-Louis Borloo et le Modem de François Bayrou était "un sujet d’inquiétude".
"C’est une bonne chose", s’est réjouit auprès du Lab Maurice Leroy à propos de l’irritation perceptible à l’UMP sur cette alliance naissante entre l’UDI et le Modem. Au JDD, Yves Jégo ne disait pas autre chose quand il affirmait :
Cela gratouille, cela chatouille. Plus les sarkozystes réagiront, plus ils nous feront monter.