ENTENDONS-NOUS BIEN - Laurent Fabius a tenu à préciser ce 5 novembre sur RFI que le nombre de soldats français présents au Mali, ainsi que le calendrier de l'opération Serval, ne seraient pas modifiés. Et ce même si la présence française est en train d'être "renforcée" dans cette région.
Une précision d'autant plus utile que, la veille, invitée des Echos-TV, Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement, a laissé entendre que des soldats supplémentaires seraient envoyés en soutien aux 3.000 hommes déjà présents :
Il nous reste près de 3.000 hommes français, il va sans doute falloir renforcer encore cette présence pour pouvoir faire reculer le terrorisme.
Davantage d'hommes oui, mais sans toucher au seuil des 3.000, a précisé en substance Laurent Fabius ce mardi. Pour cela, le ministre des Affaires étrangères explique qu'un "redéploiement" des forces militaires va avoir lieu entre le sud et le nord du Mali, notamment dans la région du Kidal où les deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont été enlevés et assassinés.
Laurent Fabius a également assuré que, dans un second temps, le nombre de militaires présents au Mali serait progressivement réduit, comme prévu initialement :
Immédiatement, le président de la République a décidé de renforcer par déplacement géographique notre présence du sud vers Kidal mais cela ne remet pas en cause le calendrier général de présence puis de réduction de présence de la force française.
Un calendrier qui a déjà changé au fil de l'évolution de la situation au Mali. En avril, les parlementaires ont voté à l'unanimité la poursuite de l'intervention avec réduction progressive des forces françaises. Jean-Yves Le Drian prévoyait alors de ramener le nombre de soldats à "2.000 hommes" en juillet. Ils sont à l'heure actuelle toujours près de 3.000, contre environ 4.500 au début de l'opération.
Parallèlement à cette diminution, la Minusma, la mission de l'Onu au Mali, et la formation des forces maliennes doivent monter en puissance.