Le faire-part est parti, sur Twitter . La recomposition du centre avec le mariage entre l’UDI et le Modem est sur le point d’être actée. Et officialisée. Une union qui ne fait pas que des heureux. Notamment à droite.
Selon le Journal du Dimanche de ce 3 novembre, Nicolas Sarkozy, le premier, voit d’un mauvais œil la recomposition du centre qui pourrait encore attirer certains centristes de l’UMP. Selon le quotidien dominical, l’ancien chef de l’Etat a averti, fin septembre à Nice devant des parlementaires de l’UMP :
"Il faut que le centre reste dans la famille. Si les centristes s’en vont, on ne sera pas au second tour en 2017.
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Et l’entourage de l’ancien président confirme que cette union entre l’UDI de Jean-Louis Borloo et le Modem de François Bayrou est "un sujet d’inquiétude pour Nicolas Sarkozy".
"L’UMP a été créée comme un rempart face au FN. Or le FN est en train de monter, les risques sont plus importants qu’en 2002.
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Geoffroy Didier, cofondateur de la Droite forte, ne veut pas croire à une fuite des centristes du parti de Jean-François Copé. Bien au contraire, il y voit une opportunité pour l’UMP.
Ainsi affirme-t-il au JDD, rappelant le vote de François Bayrou pour François Hollande au second tour de la présidentielle de 2012 :
"Pour nous, cela sera une occasion formidable de dire aux centristes : "Venez à l’UMP. Sinon vous serez dirigés par quelqu’un qui a voté François Hollande".
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Ce réflexe défensif de l’UMP n’émeut pas Yves Jégo. Pour le député de Seine-et-Marne, délégué général de l’UDI, les craintes des sarkozystes sont une bonne chose pour l’UDI et pour la nouvelle famille centriste :
"Cela gratouille, cela chatouille. Plus les sarkozystes réagiront, plus ils nous feront monter.
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