Qu'arrive-t-il à Nicolas Sarkozy ? Mardi, non seulement le Président-candidat a annoncé trop vite l'exfiltration d'Edith Bouvier, journaliste blessée en Syrie, mais il a aussi oublié de lire une mesure importante dans son discours sur l'éducation à Montpellier.
Le Lab a retrouvé le passage exact qu'aurait du prononcer le chef de l'État en campagne pour sa réélection. Document.
[Document] L'annonce zappée par Sarkozy
Sur lepoint.fr
Lors de son meeting sur l'éducation, mardi à Montpellier, le Président-candidat fait une promesse. Sur la base du volontariat, annonce-t-il les professeurs du second degré pourraient travailler 8 heures de plus par semaine pour un quart de salaire en plus, soit autour de 500 euros net par mois.
Mais ce qu'ignorent les militants et les téléspectateurs des chaînes d'infos qui diffusent ce meeting en direct, c'est que Nicolas Sarkozy devait faire une seconde annonce.
Mais au bout de 30 minutes et 30 secondes de discours (vidéo ci-dessous), le Président sabre un passage de son discours.
Or, dans le texte transmis préalablement à la presse (capture d'écran ci-dessus) entre les passages sur l'épanouissement des professeurs et celui contre le collège unique, on peut lire :
C’est la raison pour laquelle la maternelle et le primaire, où les enseignants travaillent déjà plus longtemps que les autres, serontà l’avenir exonérés de la règle du non remplacement de 1 fonctionnaire sur 2 partants à la retraite.
Mais Nicolas Sarkozy ne lit pas ce passage de son discours.
La coutume dite de "l'embargo au prononcé" consiste pour les journalistes à ne relayer dans les médias que ce que l'orateur a effectivement prononcé, après qu'il l'ait prononcé. Et il aurait été tout à fait possible que Nicolas Sarkozy préfère ne pas annoncer cette mesure.
En réalité, à en croire Le Point, Nicolas Sarkozy a tout simplement oublié.
Extrait de l'article La journée gâchée de Nicolas Sarkozy :
Les journalistes ont pensé qu'il y avait volontairement renoncé. Manifestement non ! Parce qu'à la fin du meeting, son service de presse nous a fait savoir qu'il fallait relayer cette proposition, alors même que Sarkozy ne l'avait pas verbalisée !
D'habitude, vous connaissez la règle : seul le prononcé fait foi. Mais là, c'est l'inverse. C'est le texte écrit qui fait foi, parce que l'orateur est un peu distrait, ou fatigué, ou bien les deux.