Dimanche 17 avril, EELV a pris une décision révélatrice : ne pas soutenir le candidat PS contre le candidat LR pour le deuxième tour de l’élection législative partielle en Loire-Atlantique, dans la circonscription de Jean-Marc Ayrault. Un acte qui marque le fossé qui sépare désormais le parti écolo (et ce qu’il en reste) du Parti socialiste. Le divorce est donc pratiquement consommé.
Ce scénario risque de se reproduire en 2017. En tout cas, alors que les deux partis ont du mal à s’entendre sur l’organisation d’une primaire de la gauche, EELV ne veut, à l’heure actuelle, "ni accord ni alliance" avec la rue de Solférino en vue des élections législatives de 2017. Au JDD de ce dimanche 24 avril, le secrétaire national des écolos, David Cormand, affirme ainsi :
"Il n’y aura ni accord ni alliance en 2017.
"
Au risque pour le parti écologiste de perdre son groupe parlementaire, existant grâce à l’accord électoral PS/EELV mené en 2011/2012 par Martine Aubry et Cécile Duflot.
Et David Cormand d’expliquer pourquoi cette alliance classique de la gauche française ne se fera pas cette fois-ci, sauf retournement de situation ou inflexion d'un camp ou de l'autre à un an du scrutin présidentiel :
"Nous sommes à la fin d’un cycle d’alliances avec le PS, compte tenu de sa politique qui n’est pas écolo-compatible.
"
Une divergence de fond qui n’arrange rien aux différences de vue stratégiques entre les deux partis. Des divergences cristallisées autour des débats sur l’organisation d’une primaire. Sur le fond, EELV déplore le recul sur la feuille de route de réduction du nucléaire ou encore sur l’abandon de l’introduction d’une dose de proportionnelle, éléments présents dans le programme présidentielle du candidat Hollande en 2012.