Eloge de l'incompatibilité Moscovici-Montebourg par Jean-Christophe Cambadélis

Publié à 16h59, le 13 mai 2013 , Modifié à 17h00, le 13 mai 2013

Eloge de l'incompatibilité Moscovici-Montebourg par Jean-Christophe Cambadélis
Jean-Christophe Cambadélis. (Capture d'écran)

Y a-t-il trop de ministres à Bercy ? Nombreux sont ceux qui, dans la majorité, réclament une réorganisation du ministère de l'Economie et des Finances, comme Ségolène Royal ou Elisabeth Guigou , pointant ainsi les "zizanies" entre Arnaud Montebourg et Pierre Moscovici .

Si une "rationalisation" est bien nécessaire, selon Jean-Christophe Cambadélis, elle doit se faire avec les deux têtes de pont du ministère.

C’est le sens de ses déclarations, ce lundi 13 mai, au Talk Orange/le Figaro :

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Je ne sais pas s’il faut réorganiser Bercy mais il faut rationaliser Bercy.

Je crois qu’il faut lui garder cette double sensibilité qu’on lui a connue dans la dernière période.

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Et le député PS de Paris de développer son propos, réclamant le maintien d’une certaine "complémentarité" entre les ministres :

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Le problème auquel nous sommes confrontés est double : être à la fois être dans une politique d’ouverture et d’intégration dans la mondialisation - et je crois que Pierre Moscovici a réussi- ; et en même temps, nous devons défendre notre industrie…

Il ne faut pas qu’il y ait de couacs. Mais il faut de la complémentarité.

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Est-ce à dire qu’il faut virer tout le monde et ne conserver que le ministre des Finances et celui du Redressement productif dans un futur remaniement ? "Pourquoi pas", répond-il hilare avant de reprendre son sérieux :

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Mais il faut laisser un ministre du Budget quand même.

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BONUS TRACK : LA LOI D’AMNISTIE, JE L'AURAIS VOTE SI ...

Les députés PS sont divisés quant au soutien à apporter à la proposition de loi du Front de gauche sur l’amnistie sociale, adoptée par le Sénat. Le gouvernement y est opposé mais les parlementaires commencent à exprimer leurs divergences avant la discussion du texte ce jeudi à l’Assemblée nationale.

Jean-Christophe Cambadélis a aujourd’hui le même positionnement que le gouvernement et ne votera pas le texte. En revanche, il l’aurait fait au lendemain de l’élection de François Hollande :

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Je crois qu’elle vient trop tard. On aurait du faire ça, comme d’autres petites choses, dès le lendemain de l’élection de François Hollande. Ca aurait eu un sens parce qu’à ce moment là, ce n’était pas anormal, portés par la gauche. Aujourd’hui on est dans un autre contexte, avec des violences qui sont exercées lors des manifestations contre le mariage pour tous. Ca ne serait pas compris.

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