GRAND SCHISME - Il n’y a pas que la gauche et le PS qu’Emmanuel Macron aura contribué à dynamiter. Dans la recomposition voulue et provoquée par le favori du second tour de l’élection présidentielle, la droite n’est pas en reste.
Déjà fracturée sur l’attitude à adopter lors de ce second tour entre le candidat d’En Marche et Marine Le Pen, Les Républicains sont tiraillés depuis le début de la campagne présidentielle entre une droite dure et une droite plus centriste. Et cela n’a pas échappé à Emmanuel Macron qui a rallié à lui pour cette finale présidentielle une frange de la droite "juppéiste".
Au Parisien de ce vendredi 5 mai, dernier jour de campagne, Emmanuel Macron pronostique un grand schisme au sein de LR, LR entre "une droite réactionnaire" et "une droite sociale-libérale gaulliste" :
"Les Républicains, c’est un parti fracturé entre une droite réactionnaire qui, sur le plan sociétal, social, européen, est beaucoup plus proche des thèses de Marine Le Pen que de qui que ce soit d’autre, et une droite sociale-libérale gaulliste, beaucoup plus proche de moi.
"
Et de renchérir :
"Je suis convaincu que les Républicains se scinderont parce que c’est le sens de la recomposition politique.
"
Cette recomposition, qu’il souhaite et qu’il tente de faire émerger, Emmanuel Macron va peut-être l’accélérer avec la formation de son premier gouvernement, s’il est élu le 7 mai. Ainsi explique-t-il au Parisien que la composition de cette équipe gouvernementale sera "cohérente". "Le champ politique doit aller de la gauche de gouvernement jusqu’aux gaullistes", poursuit-il. Et quand on lui demande si cet arc ira "de Jean-Yves Le Drian à Xavier Bertrand", il répond :
"Oui, voilà. Mais tous les ministres qui seront nommés prendront l’engagement d’entrer dans une nouvelle famille politique : la famille des progressistes.
"
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