Emmanuel Macron veut bien de Manuel Valls dans sa "majorité présidentielle" s’il quitte le PS

Publié à 10h47, le 02 mai 2017 , Modifié à 10h47, le 02 mai 2017

Emmanuel Macron veut bien de Manuel Valls dans sa "majorité présidentielle" s’il quitte le PS
Emmanuel Macron. © Capture d'écran BFMTV.

Emmanuel Macron veut transformer son "mouvement politique" En Marche ! en un parti politique destiné à porter une majorité présidentielle, en cas de victoire élyséenne le 7 mai. Avec les législatives dans le viseur. Mais qui pourra porter cette étiquette "majorité présidentielle" ? Manuel Valls, qui a refait une offre de service à Emmanuel Macron et pour qui il a appelé à voter dès avant le premier tour ?

Le finaliste de la présidentielle face à Marine Le Pen ne lui ferme pas la porte, mais sous certaines conditions. Et notamment comme préalable que l’ancien Premier ministre de François Hollande et double candidat aux primaires du PS quitte le parti de la rue de Solférino. Et Emmanuel Macron de lancer, ce mardi 2 mai sur BFM TV, tout en rappelant que Manuel Valls ne figurera pas dans son gouvernement mais que dans un tel cas de figure il n'aurait pas de candidat "En Marche" face à lui :

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On a eu des désaccords mais si Manuel Valls est prêt à participer à cette majorité présidentielle et à quitter le PS, il le pourra.

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Les socialistes ou les Républicains qui veulent recevoir l'investiture En Marche! aux législatives doivent ainsi quitter leur parti parce que Emmanuel Macron veut "une cohérence forte (...) avec des hommes et des femmes qui considèrent que leurs destins sont liés". Échaudé par l'expérience des frondeurs du PS, il a redit son hostilité à "des alliances qui ne tiennent plus six mois plus tard parce qu'il y a un coup de chaud".

Un peu plus tôt sur Europe 1 , Manuel Valls avait appelé le PS à s'engager au sein d'une "majorité présidentielle forte et cohérente" sans attendre les législatives. Et l'ancien chef de la majorité socialiste d’appeler :

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Le PS devra assumer ses responsabilités, les sociaux-démocrates, les progressistes doivent en faire partie (de cette majorité présidentielle).

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Pour les législatives, "le PS devra clarifier cette position, il ne peut pas être dans le ni-ni, dans une campagne autonome", a-t-il a jugé. Cependant Manuel Valls, candidat aux législatives dans son fief d’Evry, "n'abandonne aucune étiquette. On n'efface pas une vie politique, un engagement en quelques heures, en quelques jours (...) J'ai été désigné par le PS et personne ne peut m'enlever cette étiquette". Ce n'est donc pas gagné.

Mais le PS "devra se dépasser", a-t-il redit, en indiquant n'avoir plus de raison d'être dans le même parti que "des socialistes qui espèrent encore des alliances avec Mélenchon". "Qu'avons-nous à faire ensemble ? Plus rien. Nous sommes bien sûr sur l'essentiel face à l'extrême droite, mais demain ? Nous n'avons plus rien à faire ensemble quand il s'agit de gouverner", a conclu Manuel Valls.

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