En 1983, François Fillon expliquait qu’il aurait pu atterrir au Parti socialiste

Publié à 14h02, le 08 avril 2017 , Modifié à 14h12, le 08 avril 2017

En 1983, François Fillon expliquait qu’il aurait pu atterrir au Parti socialiste
François Fillon en 1981. © ANDRE DURAND / AFP

#PASSIONARCHIVES – En politique, les archives sont parfois cruelles et parfois pleines de surprises. Comme celles déterrées par Le Point sur les conseils de Charles Million, ce samedi 8 avril, sur l’ouvrage Cadets de la droite (Seuil), publié en 1983 par le journaliste Jacques Frémontier.

Dans ce livre, le journaliste enquêtait sur "la généalogie culturelle, spirituelle et politique" des jeunes élus de la droite et du centre. Parmi eux, un jeune député de droite de la Sarthe, élu en 1981, François Fillon. Un François Fillon, "plus proche d’un centre gauche progressiste, social et planiste", que Jacques Frémontier décrivait alors ainsi :

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Ouvert, éclairé et sans préjugés à l’égard de la gauche.

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Sans préjugés, au point d’avoir imaginé atterrir au Parti socialiste ? Oui, oui, vous ne rêvez pas. François Fillon, qui dénonçait "le discours sur l'assistanat" et "la diminution de l'indemnité de chômage", confiait ainsi alors :

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Si le Parti socialiste n’était pas embarqué dans le marxisme, je ne sais pas où j’en serais aujourd’hui.

"

Sous-entendu, François Fillon aurait très bien pu finir au parti du poing à la rose s’il n’avait pas eu une doctrine marxiste, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Surprenant quand on voit la campagne présidentielle droitière du candidat LR. L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, qui s’appuie beaucoup sur les réseaux de la Manif pour tous et représente un courant catholique conservateur, était pourtant méfiant envers le christianisme au début des années 80 :

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L'idée que le christianisme puisse devenir une alternative idéologique me terrorise.

"

Une archive qui va faire grandement plaisir à Sens Commun.

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