Benoît Hamon se serait certainement passé de ce genre de journée. En déplacement dans le Creusot vendredi 7 avril, dans une petite entreprise, le candidat socialiste à l’élection présidentielle était accompagné d’Arnaud Montebourg, troisième à la primaire de la Belle Alliance Populaire. En retrait depuis sa défaite, l’ancien ministre du Redressement productif a assuré le service minimum. Pire, il s’est autorisé quelques vacheries à l’endroit de son ancien collègue de gouvernement.
Aucune déclaration devant la presse, Arnaud Montebourg reste à l'écart. "Il faut demander au candidat", répond-il sèchement à un journaliste qui tente une approche. "Je ne suis pas chargé de porter une parole, donc démerdez-vous avec lui". Comme soutien, on a connu plus prolixe et affable. Au fil de la visite de la petite usine BSE Electronic du Creusot, Arnaud Montebourg se permet même de glisser quelques piques à son ancien adversaire. Il assure que son programme était "meilleur", comme le rapporte Libération ce samedi 8 avril. A un reporter de L’Express , il explique comment il aurait été mieux armé pour affronter Emmanuel Macron.
Montebourg sur Hamon: "Si j'avais gagné ça n'aurait pas été la même chose, j'avais un programme qui permettait de trianguler Macron..." pic.twitter.com/LfoRgQ06kj
— Jules Pecnard (@JulesPec) 7 avril 2017
Toujours en petit comité, Arnaud Montebourg ne se montre pas vraiment optimiste pour le premier tour de la présidentielle. Dans des propos rapportés Paris Match , Monsieur "Made in France" ne croit plus du tout à une qualification de Benoît Hamon :
"Il va s'écrouler alors que Melenchon peut doubler Fillon et rapprocher de Macron.
"
Après ces amabilités et ces encouragements, Arnaud Montebourg ne s’éternise pas. L’ex-ministre de l’Economie file, seul, dans sa voiture. L’entourage du candidat met en avant "des raisons personnelles qui ne sont pas liées à la campagne". "Il déprime", assure même un proche de Montebourg au Paris Match.