Au lendemain du premier tour de la législative partielle dans le Doubs, quand l’UMP se déchirait sur la position à adopter entre le PS et le FN , Nicolas Sarkozy donnait une conférence à Abou Dhabi . Il avait ensuite été mis en minorité lors du Bureau national de son parti sur la ligne à suivre.
Aujourd’hui, le président de l’UMP veut reprendre la main. Et imprimer. Ainsi prévient-il sans ambages dans les colonnes du Figaro de ce jeudi 12 février en cas d’éventuelles alliances avec le FN qui pourraient tenter certains élus et candidats UMP aux élections départementales :
"On virera les gens, c’est tout.
"
"Je suis tranquille maintenant pour les départementales et les régionales", assure encore l’ancien chef de l’Etat qui acte que le "ni-ni" engage l’UMP pour les échéances électorales de 2015. La ligne est donc clairement répétée : pas d’alliance avec le Front national.
Et si le parti de Marine Le Pen traverse une dynamique favorable depuis 2012, c’est en partie à cause de l’UMP, concède Nicolas Sarkozy dans un aveu en forme de critique envers ceux qui ont eu la main sur le parti entre son départ et son retour. Ainsi lance-t-il en guise d’analyse :
"L’UMP ne s’est pas opposée au Front national parce qu’elle était prise dans ses luttes intestines et mortifères.
"
"Mais tout cela, c’est fini", veut-il croire. L’approche des départementales, en mars, lui donnera raison. Ou pas.