Manuel Valls a poussé la nomination d’Emmanuel Macron au gouvernement comme ministre de l’Economie en 2014, avant de le regretter rapidement. Les deux hommes ne sont désormais plus rivaux au sein d’un gouvernement qu’ils ont tous les deux quitté. Mais l’ancien Premier ministre et l’ex-ministre de l’Economie ont le même objectif dans le viseur : la présidentielle. Emmanuel Macron ne participe pas à la primaire de la Belle Alliance Populaire, organisée les 22 et 29 janvier, contrairement à Manuel Valls qui a lancé sa candidature depuis Evry mardi 5 décembre. Sur RMC et BFMTV, ce jeudi 8 décembre, Emmanuel Macron s’est dit prêt à accepter de débattre avec Manuel Valls au micro de Jean-Jacques Bourdin si l’ex- chef du gouvernement remportait la primaire. Il a déclaré :
"Bien sûr, et j’accepterai tous les autres débats que vous proposeriez avec tous les autres candidats significatifs de ce premier tour.
"
Ce débat, s’il y a lieu, devrait être animé. Si les deux candidats à la présidentielle convergent sur les questions économiques, ils s’opposent notamment sur la laïcité, l’accueil des réfugiés et la déchéance de nationalité.
Interrogé par Jean-Jacques Bourdin pour savoir si Manuel Valls était "un rassembleur", Emmanuel Macron a plutôt laissé entendre que c’était l’inverse. "Il a plutôt été l’homme de la clarification quand il était au gouvernement. Je constate que les autres candidats à la primaire ou une bonne partie sont des ministres qu’il avait plutôt décidé de sortir du gouvernement", a-t-il lancé à son égard. Une allusion à Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, démissionnés du gouvernement en août 2014 lors de l'épisode de la "Cuvée du redressement", adressée à François Hollande depuis Frangy.
[BONUS TRACK] La prudence de Macron sur les propos de Royal à Cuba
Ségolène Royal pourrait soutenir la candidature d’Emmanuel Macron. Le soutien de la ministre de l’Ecologie et ancienne candidate à la présidentielle serait un renfort de poids pour le candidat d’En Marche! Alors Emmanuel Macron prend le soin de la ménager. Questionné sur les propos polémiques de Ségolène Royal depuis Cuba, où elle s’était montrée élogieuse envers Fidel Castro, il a refusé de condamner son discours, estimant que "Ségolène Royal était dans un contexte". "Je ne suis pas un censeur", a-t-il déclaré tout en précisant qu’il "n’aurait pas tenu" ces propos.