En Chine, Martine Aubry joue aussi sa carte personnelle

Publié à 16h35, le 08 décembre 2013 , Modifié à 16h35, le 08 décembre 2013

En Chine, Martine Aubry joue aussi sa carte personnelle
(Maxppp)

JE SUIS LA - En voyage en Chine cette semaine, Martine Aubry a accompagné le Premier ministre et des membres du gouvernement en tant que représentante spéciale du ministre des Affaires étrangères pour le partenariat avec la Chine. 

Et d'après les confidences recueillies par le Journal du Dimanche et Le Parisien, la maire de Lille a également joué sa partition sur le plan national, alors qu'on s'interroge sur son retour au premier plan. 

Sur le travail du dimanche, Martine Aubry a mis en garde le gouvernement contre une levée de l'interdiction. "Le dimanche est un temps de repos de la société pour la famille, les amis, les associations, l'engagement spirituel, il doit le rester", a-t-elle défendu dans le JDD

Pour l'ancienne finaliste à la primaire socialiste, sceptique sur les résultats économiques de la mesure, si l'on fixe un nombre de dimanches travaillés, ils seront imposés aux salariés qui n'auront pas le choix :

Si on passe à dix dimanche travaillés, c'est bien que les salariés n'auront pas le choix, on leur imposera. (...) Ça n'a pas d'effet sur le pouvoir d'achat et c'est la mort du petit commerce. (...) C'est un pas de trop.

Une sortie alors qu'en début de semaine, Jean-Marc Ayrault a annoncé qu'une loi serait présentée courant 2014 pour "clarifier" les règles du travail le dimanche, en particulier dans le commerce, mais sans le généraliser, après avoir reçu le rapport de l'ex-patron de La Poste, Jean-Paul Bailly, sur ce dossier délicat. Un rapport qui, sans aller jusqu'à la libéralisation totale, recommande plus de souplesses envers les entreprises. 

Par ailleurs, elle en a profité pour vanter son bilan local, face à un résultat national où "on ne fait pas tout ce qu'on avait promis" : 

Les gens ne vont pas bien. Ils se disent que nationalement on ne fait pas tout ce qu'on avait promis. À Lille, ils voient qu'on a fait plein de choses, je serais très déçue si les gens ne s'en rendaient pas compte.

Le Parisien parle lui d'une Martine Aubry taquine envers Jean-Marc Ayrault. Elle revendique sa place dans "l'équipe de France" dont parle le Premier ministre. Et qui, chose inhabituelle, prend le temps de parler de politique nationale devant les micros, au point de faire attendre le Premier ministre. 

Du rab sur le Lab

PlusPlus