LOIN DES YEUX... - Jacques Chirac va mieux. Hospitalisé depuis le 9 décembre, l'ancien chef de l'État devrait sortir de La Pitié-Salpêtrière cette semaine et passer Noël en famille, comme l'a annoncé sa fille Claude, lundi 21 décembre. Des nouvelles rassurantes, donc, dont ne disposait évidemment pas Alain Juppé la veille, en déplacement à Mayotte. L'ancien Premier ministre a de lui-même évoqué les soucis de santé de son mentor et sorte de père politique spirituel.
Faisant part de son "attachement à la France d'outre-mer", le maire de Bordeaux a ainsi expliqué que cela lui avait "été transmis par Jacques Chirac". Et celui qui est également candidat à la primaire de la droite et du centre d'embrayer sur l'hospitalisation de Jacques Chirac :
"Cet attachement à la France d'outre-mer m'a été transmis par Jacques Chirac, pour qui j'aimerais qu'on ait une pensée car il n'est pas en forme en ce moment.
"
Qui sait si ce soutien moral du "meilleur d'entre nous" a pu avoir un quelconque effet sur la santé de l'ancien président ? En tous cas, son entourage se veut rassurant. "Il trépigne d'impatience depuis plusieurs jours et demande absolument à sortir. Il est dans les starting blocks. D'ailleurs, il est de mauvaise humeur, c'est bon signe !", a ainsi plaisanté un proche de Jacqus Chirac cité par l'AFP.
Plus globalement, Alain Juppé a aussi estimé que "la France d'outre-mer n'est pas une charge pour la France mais une chance", louant "la deuxième zone maritime la plus vaste au monde" et la "diversité" des outre-mer.
L'ex-Premier ministre, qui revenait à Mayotte après un voyage en 1990, a indiqué qu'il voulait voir "comment le pays a évolué" et être venu "en phase d'écoute", premier volet de son triptyque "écouter, comprendre, rechercher des solutions". "Si les Français me font confiance, il sera temps de prendre des décisions", a-t-il glissé.
Alain Juppé, qui a rencontré les forces vives de l'île, a aussi jugé qu'il fallait "arrêter le flux permanent de l'immigration", estimant, dans un parallèle avec la crise migratoire en Europe, que "nous n'avons pas la capacité d'absorber tous les migrants". Il a évoqué une "politique de contrôle des mouvements de populations", se déclarant "très attentif sur la possibilité d'infiltration terroriste" sur l'île.
[BONUS TRACK] Et pensez à voter hein
S'il n'oublie pas Jacques Chirac, Alain Juppé n'oublie pas non plus l'échéance interne à la droite française de l'automne prochain. Ce lundi, sur Twitter, le maire de Bordeaux a ainsi rappelé à tout le monde que certes, c'était la période des fêtes de fin d'année, mais pas que. "Vous voulez participer aux primaires ouvertes ? Il vous reste 10 jours pour vous inscrire sur les listes électorales", a-t-il écrit :
Vous voulez participer aux primaires ouvertes? Il vous reste 10 jours pour vous inscrire sur les listes électorales. pic.twitter.com/SpODWypvek
— Alain Juppé (@alainjuppe) 21 Décembre 2015