Avec 32% des intentions de vote, elle est en tête de la course à l’Elysée. C’est l’abstention. Plus que jamais, elle guette ce premier tour et les candidats devraient se méfier de cet adversaire sans visage.
Selon une enquête de l’Ifop pour le Journal du Dimanche, si le premier tour se déroulait cette fin de semaine, l’abstention serait de 32% battant ainsi le record historique pour un premier tour d’élection présidentielle.
Précédent record : 2002 avec 28,4%
Sur lejdd.fr
Le chiffre de l’abstention inquiète. Selon une étude de l’Ifop pour le Journal du Dimanche, l’indice passe en deux semaines de 29 à 32%. A trois semaines du premier tour, cela signifierait un record pour une élection présidentielle.
Le précédent record date de 2002. Cette année, l’abstention avait atteint 28.4% au premier tour. A l’époque, Jean-Marie Le Pen s’était qualifié pour le second tour du scrutin présidentiel, avec Jacques Chirac.
Dans le JDD, Frédéric Dabi, directeur directeur du département Opinion de l’institut de sondage, estime que les tueries de Toulouse et Montauban ont “cassé la dynamique”. “Depuis la Mohamed Merah, il y a un décalage entre les discours de certains candidats concentrés sur la sécurité et l’immigration et les attentes des Français sur les questions économiques", précise-t-il.
L’étude complète :
L'abstention peut-elle nuire à la gauche ?
Comme à chaque élection, la question de la participation est de retour. En 2007, l’abstention avait été de 17% au premier tour. Pour 2012, l’Ifop annonce qu’elle pourrait atteindre les 32%.
De son côté, Harlem Désir, s’inquiète : le scrutin tombe pendant des vacances scolaires, ce qui pourrait contribuer à une forte abstention. Et surtout chez l'électorat enseignant, qu'on sait très favorable à la gauche.
Une campagne "choc" contre l'abstention
Sur lelab.europe1.fr
En début de semaine, Le Lab mentionnait la campagne de publicité contre l'abstention.
A l'initiative de l'association des Agences conseils en communication, huit projets, diffusés par LeJDD.fr en exclusivité - vont occuper les radios, télés, journaux et sites web. L'objectif ? Inciter à aller voter aux mois d’avril, mai et juin.