NORMAL - C'était pourtant un engagement de campagne: en dehors des conférences de presse, ne pas recevoir les journalistes à l'Elysée. François Hollande recevra pourtant TF1 et France 2 le 14 juillet prochain, après le défilé militaire, au palais présidentiel.
Mais dans l'entourage du chef de l'Etat, on assure que ce virage est parfaitement assumé:
Le 14 juillet, le Président doit s'exprimer devant les Français, via les journalistes, depuis le lieu de pouvoir. Les temps se sont durcis. S'exprimer depuis le lieu de pouvoir, c'est normal.
Et l'entourage de François Hollande d'assurer que ce sera désormais la règle. L'an dernier, le chef de l'Etat avait préféré l'Hôtel de la Marine pour s'entretenir avec les journalistes.
Un message aussitôt relayé par la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem. La ministre des Droits des femmes rappelle que François Hollande a déjà reçu des télévisions à l'Elysée, TV5 Monde, France 24 et RFI, en octobre dernier.
Najat Vallaud-Belkacem, lors de son point presse de ce mercredi, ajoute elle aussi que l'Elysée est "la maison des Français", et défend un "équilibre" dans les prises de parole du Président :
L'essentiel, c'est de ne pas se retrouver dans une situation d'infériorisation quasi-hiérarchique des journalistes, par rapport à la parole du Président de la République. [...]
Cet équilibre, il est trouvé dans le fait qu'il arrive au Président de se rendre sur des plateaux télévisés, il arrive au Président de la République de recevoir à l'Elysée. On n'est pas dans un système monocouleur. Et donc cet équilibre se suffit à lui-même.
Cette promesse de ne pas recevoir les journalistes à l'Elysée, François Hollande l'avait pourtant faite lors de l'entre-deux tours, pendant une conférence de presse. Il avait alors déclaré ceci :
Vous vous rappelerez à ma promesse si, d'aventure, je l'oubliais en chemin.
Ça se fera d'ailleurs [...] dans un lieu neutre.
Vous ne serez pas obligés de venir à l'Elysée. Parce que je considère qu'il n'y a pas de raison qu'il y ait un domicile pour accueillir des journalistes.
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Thibaut Pézerat et Delphine Legouté