DOCUMENT LAB – L’ancien ministre du Budget, le député UMP Eric Woerth, a écrit le 19 mars une lettre, révélée par un confidentiel du Figaro et que le Lab s’est procurée, à Claude Bartolone pour lui demander une moindre mobilisation de la Garde républicaine au Palais Bourbon.
"Redonner une dimension plus solennelle"
Le cérémonial est impressionnant. Surprenant presque. Mais il est symbolique. Ainsi, à chaque entrée du président de l’Assemblée nationale dans l’hémicycle pour une séance publique, la Garde républicaine accompagne les pas du titulaire du perchoir.
Vidéo de Bernard Accoyer, alors président de l’Assemblée, entrant en salle des séances pour les questions au gouvernement :
(Vidéo Le Perchoir)
C’est cette mobilisation de la Garde républicaine que le député UMP Eric Woerth souhaite bouleverser comme il l’écrit dans une missive adressée à Claude Bartolone le 19 mars et que le Lab s’est procurée.
Son objectif : que l’Assemblée participe "à un effort réel de sobriété" puisque "en ces temps de crise, la majorité réticente à parler de rigueur n’hésite pas à exiger un important effort de la part de tous les Français".
La lettre d'Eric Woerth à Claude Bartolone :
Ainsi demande-t-il :
C’est pourquoi je voudrais attirer votre attention sur la mobilisation de la Garde républicaine qui précède chaque séance publique.
S’il ne demande "nullement" la suppression de "ce cérémonial par lequel l’armée française fait allégeance aux députés représentants la Nation", Eric Woerth souhaite utiliser ce cérémonial avec parcimonie. Et ce, dans un but de sobriété d’une part, mais aussi avec l’objectif de "lui redonner une dimension plus solennelle" :
Pour l’exemple, il me semble légitime non seulement d’alléger ce cérémonial afin de le rendre plus sobre et plus simple, mais aussi de le réserver au mardi ou au mercredi (jours des questions au gouvernement, ndlr), ainsi qu’à des moments exceptionnels comme la visite d’une chef d’Etat.
A voir, l’ouverture de la XIVe législature :
(Vidéo Le Perchoir)